La Patagonie est une région géographique située à l’extrême Sud de l’Amérique du Sud, partagée entre l’Argentine et le Chili. Cette région, grande comme deux fois la France, est célèbre dans le monde entier pour ses paysages spectaculaires : un savant mélange de glaciers, de lacs, de fjords et de steppes. La faune de la Patagonie est également remarquable et des espèces emblématiques telles que le guanaco, le puma, le condor des Andes et le lama y ont ainsi élu domicile.
Nous y avons personnellement passé 3 semaines, réparties entre la Patagonie chilienne et la Patagonie argentine. 3 semaines de Puerto Montt à Ushuaïa pour descendre, puis de Ushuaïa à San Carlos de Bariloche pour remonter. Initialement, nous avions prévu de descendre au Sud par le Chili et la Carretera Austral, puis de remonter intégralement par l’Argentine. Mais, arrivés en fin d’été, on a dû chambouler nos plans à cause du mauvais temps auquel nous avons parfois été confrontés et donc faire quelques étapes au Chili sur le chemin du retour. Notre itinéraire a également été perturbé par la perte du passeport de Coralie, qui nous a contraint à perdre 2 jours à Santiago et passer plus de temps que prévu au parc Torres del Paine. Il est donc tout à fait possible d’avoir un bel aperçu de ce coin du monde en 15 jours, mais, la région est tellement grande que tout dépend de ce que l’on souhaite y faire et de son mode de locomotion.
Pour éviter de faire un article beaucoup trop long, on a décidé de partager notre itinéraire en Patagonie en deux parties : une partie sur le Chili, la Carretera Austral et le parc Torres Del Paine. Et un deuxième article sur l’Argentine, la célèbre Ruta 40 et notre parcours jusqu’à Ushuaïa.
La météo en Patagonie & pourquoi il faut prévoir des jours de libres dans un planning
Ce n’est pas un mythe et comme en haute montagne, le temps en Patagonie est soumis à de multiples variations. Il est parfois même possible d’avoir les 4 saisons en une même journée. On y était en fin d’été et si nous avons eu la chance d’avoir de belles journées, on a aussi connu des journées entières où le temps était bien pourri. Notre plan : faire au maximum les journées de route (et il y en a quelques-unes parce que les distances sont longues en Patagonie chilienne et argentine) les jours de mauvais temps. Et quand on parle de mauvais temps, on fait référence à la pluie bien sûr, mais surtout aux vents : on a eu ici les plus grosses rafales que l’on n’ait jamais connues, à un tel point que notre portière de voiture s’est arrachée parce que nous n’avons pas pu la retenir de tout notre poids pendant un stop photo des guanacos. Ces quelques mots pour expliquer que malgré le fait que vous ayez un planning prévisionnel, mieux vaut avoir également des jours de libres qui vous permettent de laisser passer une journée pour faire une randonnée par beau temps plutôt que de vous battre contre les éléments ou de pouvoir avoir le luxe de faire certaines étapes sur le chemin du retour si le temps est meilleur à ce moment-là.
Une semaine sur la mythique Carretera Austral
La Carretera Austral est une route mythique au Chili qui traverse des paysages à couper le souffle. Elle s’étend sur plus de 1 200 km à travers la Patagonie : de Puerto Montt à Villa O’Higgins très exactement, offrant des vues sur des fjords, des lacs turquoise, des forêts denses et des sommets enneigés.
La construction de la Route 7, également connue sous le nom de Carretera Austral (qui poursuit le même objectif que sa parallèle : la Ruta 40 argentine) a commencé dans les années 1970 sous le gouvernement d’Augusto Pinochet. L’objectif était de relier les régions isolées de la Patagonie par une route terrestre, permettant une meilleure accessibilité à la zone depuis le reste du Chili. La construction de la route a toutefois été un défi majeur en raison du terrain difficile et du climat souvent hostile de la Patagonie. Malgré les progrès réalisés depuis sa construction initiale, la Carretera Austral reste majoritairement une route non pavée (seule 12% de cette route serait intégralement goudronnée) et peut être sujette à des conditions difficiles, en particulier lors de fortes pluies ou de fonte des neiges.
Comment parcourir la Carretera Austral ?
→ En voiture / van / moto : c’est sûrement le moyen de transport le plus évident lorsque l’on se décide à parcourir la Carretera Austral pour bien des raisons. Déjà parce qu’avoir son propre véhicule permet de véritablement être autonome dans son itinéraire et d’avoir la liberté de pouvoir s’arrêter sur les nombreux points de vue tout au long du chemin.
Les différents tronçons de la Carretera Austral
La route mythique se divise en deux parties, la partie Nord et la partie Sud. Pour des raisons pratiques citées ci-dessus (difficultés d'accessibilités de la route, temps de voyage, traversée de certains tronçons obligatoires en ferry, etc...), beaucoup de voyageurs dont nous faisons partie, font le choix de ne parcourir qu'un tronçon de la Carretera Austral (souvent l'axe principal du milieu entre Chaitén et Cochrane qui peut être traversé par la route et où les paysages sont les plus spectaculaires). Il est néanmoins conseillé de batir son itinéraire ainsi que vos points d'entrée et de sortie de la Carretera Austral autour des points d'intérêts que vous souhaitez visiter. Ci-dessous donc, les principaux tronçons de chaque partie de la Carretera.
La partie Nord débute donc à Puerto Montt
→ Puerto Montt - Chaitén : il est possible de faire le trajet directement en ferry (9 heures avec la compagnie Navieira Austral mais il faut réserver en amont et le trajet peu rapidement coûter cher avec un véhicule). On peut aussi (c’est d’ailleurs ce que nous avons fait au retour) alterner entre des passages terrestres et des traversées par ferry. Depuis Puerto Montt, le trajet par la route mènera à Caleta la Arena. Une fois sur place, il faudra prendre un bateau jusqu’à Caleta Puelche, puis continuer par la route jusqu’à Hornopirén. A Hornopirén, un second bateau sera nécessaire pour assurer la traverser jusqu’à Leptepu (où vous êtes laissés pour y effectuer une dizaine de kilomètres sur la terre) avant de récupérer un dernier bateau qui dessert Caleta Gonzalo. Les deux derniers bateaux sont coordonnés, mais attention il n’y a qu’un ou deux départs par jour et ils sont vite complets l’été.
→ La junta – Puerto Cisnes : c’est une portion de route assez courte par la terre qui dure seulement 2 heures et qui passe par la localité de Puyuhuapi (un petit village charmant au bord d’un lac où nous avions passé une nuit pendant notre trajet sur la Carretera Austral).
→ Puerto Cisnes - Coyhaique : c’est la dernière portion de la partie Nord de la Carretera Austral, et elle dure environ 3 heures.
Carretera Austral Sud : c’est le trajet ultime entre Coyhaique et Villa O’Higgins.
→ Puerto Rio Tranquilo – Cochrane : cette portion prend environ trois heures et demi de voyage. Là aussi, la route est très mauvaise mais elle borde le lac General Carrera.
→ Cochrane – Puerto Yungay : le trajet met un peu moins de 2 heures mais peut se prolonger au cas où vous souhaiteriez passer par Caleta Tortel qui se trouve à mi-chemin.
→ Puerto Yungay – Villa O’Higgins : la dernière portion de la Carretera Austral prend près de 2 heures et demi de voyage.
Parcourir la Carretera Austral entièrement ? Ou seulement quelques parties ?
Parcourir la Carretera Austral en voiture est très long. C’est la raison pour laquelle beaucoup de voyageurs font le choix de ne la parcourir que partiellement. De notre côté, à l'aller, nous avons décidé de parcourir la portion de route entre Chaitén (que l’on avait rejoint directement depuis l’île de Chiloé) et Puerto Rio Tranquilo avant de bifurquer vers l’Argentine au poste frontière de Chile Chico. Au retour, contraints de passer par le Chili à la suite de la perte du passeport de Coralie, nous avons remonté la Carretera Austral jusqu'à Puerto Montt en alternant route et ferry.
S'il est tout à fait possible de parcourir la partie centrale de la Carretera uniquement par la route, il faudra impérativement prendre un ferry soit pour la rejoindre, soit pour en parcourir ses extrémités nord et sud. Ci-dessous, la liste des principales liaisons par compagnie de bateau. Tous les bateaux permettent d'y faire traverser des véhicules mais certaines liaisons se retrouvent rapidement complètes, notamment l'été. Si vous n'arrivez pas à trouver un ticket pour la date que vous souhaitez, il existe presque systématiquement des places restantes liées à des désistements de dernière minute. Les compagnies vous acceptent même si vous possédez un billet pour le lendemain (on n'a pas testé dans le cadre d'un seul départ par semaine en revanche). Les informations suivantes sont données à titre indicatif mais de nombreuses variations existent et sont liées aux modifications de plan de transport des compagnies de bateau ou aux saisons de l'année. Mieux vaut donc systématiquement consulter les sites de ces compagnies.
→ Caleta la Arena <-> Caleta Puelche : départs toutes les 20 minutes, 25 minutes de trajet
→ Hornopirén <-> Caleta Gonzalo : 1 à 2 départs par jour - entre 3,5 et 4,5 heures de trajet
→ Puerto Montt <-> Chaitén : plusieurs départs par semaine - compter 9 heures de trajet
→ Chaitén <-> Castro : plusieurs départs par semaine - 7 heures de trajet
→ Quellón <-> Melinka <-> Puerto Cisnes : 3 départs par semaine - 12H30 de trajet
→ Quellón <-> Puerto Chacabuco : 1 à 2 départ par semaine - compter 28 heures de trajet jusqu'à Puerto Chacabuco. En route, ce bateau dessert 9 ports secondaires parmi lesquels Puerto Cisnes, Raul Marin Balmaceda ou Puerto Gala.
→ Quellón <-> Chaitén : 1 à 2 bateau par semaine - compter 5 heures de trajet
→ Puerto Yungay <-> Puerto Natales : 1 départ par semaine - compter 41 heures de trajet
Quoi visiter sur la Carretera Austral ?
Parcourir la Carretera Austral offre déjà à part entière de magnifiques paysages qui valent le coup et permettent d’avoir un bel aperçu de cette partie de la Patagonie. Mais la route est jalonnée également par pas moins de 17 parcs nationaux sur les 2800 km de beautés scéniques, entre Puerto Montt et Villa O’Higgins. Voici les parcs naturels les plus importants :
→ Le parc national Hornopirén : ce parc, situé à une trentaine de minutes de la ville du même nom, abrite 2 volcans (les volcans Yates et Hornopirén) et 3 lacs principaux. En raison de sa situation au sein de la Cordillère des Andes, le parc dispose d'une géographie caractérisée par des montagnes et des valées, modelées par l'activité volcanique de la région combinée à l'action des glaciers. Plusieurs randonnées sont possibles à l'intérieur du parc allant de 3H30 à plusieurs jours. Attention toutefois, nous n'avons personnellement jamais réussi à trouver l'entrée du parc gardiennée par la CONAF. Les deux entrées que nous avons trouvées via Google Maps, nécessitent d'emprunter des chemins privés que les propriétaires s'amusent à monnayer. Si ce parc vous intéresse, l'administration (gérée par la CONAF) se trouve dans la ville d'Hornopirén, nous vous conseillons d'y aller faire un tour afin qu'ils puissent vous orienter au mieux.
En raison du temps que nous n'avions sur place nous n'en n'avons fait qu'une seule mais il y en a 3 qui sont particulièrement plébécitées :
- Le sentier du lago Pinto Concha : la randonnée fait 21 km et mène donc au lac General Pinto Concha. Il faut compter entre 4 et 5 heures de marche pour arriver au lac et le sentier n'est pas évident (beaucoup de boue et de roches), ce qui explique que bon nombre de randonneurs fassent cette randonnée en deux jours.
- Les cascades du Rio Blanco : randonnée de 3 heures aller/retour, très facile, qui mène à deux cascades et à une lagune du Rio Blanco. L'entrée se fait par un chemin privé et coûte 2,5€ par personne (l'entrée se trouve juste avant le pont sur la gauche. Il y en a peut-être une autre gratuite mais nous ne l'avons pas trouvée). Le chemin menant à l'entrée du parc est entièrement plat et passe par des prairies à flanc de montagne où l'on peut appercevoir des vaches, des chevaux et des ruches. L'entrée du parc se trouve à une quinzaine de minutes des cascades et la fin de la randonnée se fait dans une forêt très boueuse. Rien de difficile puisque les parties trop glissantes ont été aménagées avec des passerelles en bois. Au bout, la vue sur les deux cascades est jolie.
- Le sentier del lago Inexplorado : il s'agit de l'une des plus belles vues du parc qui s'obtient au terme d'une randonnée de plusieurs jours. Le sentier passe cependant par des chemins privés qui nécessiteraient l'accompagnement d'un guide.
→ Le parc national Pumalin Douglas Tompkins : est le plus grand parc privé du monde. Il a été créé par Douglas Tompkins (accessoirement également fondateur des marques The North Face et Esprit) dans le but de protéger et de préserver les écosystèmes de la Patagonie chilienne. Il a, depuis, confié la gestion de ce parc, dont seulement 2% de sa superficie est accessible au public, à la CONAF. Outre la faune incroyable qu’il héberge, ce parc situé au nord de la Carretera aux alentours de la ville de Chaitén permet de découvrir des paysages riches et variés allant de forêts millénaires à des sommets enneigés en passant par des lacs et des chutes d’eau.
De nombreux sentiers de randonnée permettent d’explorer le parc. Parmi les plus plébicités (les plans wikiloc des randonnées :
- Le sentier du volcan Chaitén : dure environ 4h30 pour faire l'aller-retour et permet d'atteindre un des versants du volcan Chaiten dont la dernière éruption remonte à 2008. Même à distance, on aperçoit les fumeroles du volcan. La randonnée fait 5,5 km et monte tout le long jusqu'au sommet. Elle est relativement accessible, bien que la fin est un peu abrupte ce qui explique son classement en difficulté moyenne/haute.
- Le sentier du glacier jaune : fait une vingtaine de kilomètres et l'ensemble de la randonnée est plutôt plate. Il faut compter environ 8 heures de marche pour atteindre le glacier et deux jours peuvent être nécessaires si l'accès au camping est fermé car il faut rajouter 6 km à la randonnée, et le sentier jusqu'au camping monte durement. Le glacier est visible tout le long (plus ou moins proche) et il est possible de s'arrêter avant la fin si l'on souhaite faire la randonnée en une journée.
L'accès à ces randonnées est, pour l'instant, gratuit.
→ Le parc national Queulat : réserve naturelle qui s’étend du Nord de Puerto Puyuhuapi jusqu’à Puerto Cisnes. L’intérêt principal de ce parc est son glacier suspendu : le spectaculaire Ventisquero Colgante. Plusieurs randonnées sont possibles à l’intérieur du parc, dont l’entrée coûte 11 €, mais les deux plus connues sont :
- Le sentier Ventisquero Colgante : qui mène à un point de vue sur le glacier du même nom. La randonnée de 3 heures se fait sans difficulté, et exclusivement dans la forêt. Si la vue finale est plutôt sympa (bien qu’il en existe de bien meilleures au regard de la diversité des paysages en Patagonie), on n’a pas trouvé la marche des plus agréable. La randonnée dans son intégralité se fait dans la forêt, où il n’y a quasiment aucun point de vue. Lorsque nous y sommes allés, quelques éboulements et fortes précipitations avaient eu raison du chemin, qui était extrêmement boueux, ce qui ne rendait pas l'activité des plus agréable. Après 1h30 de marche environ, une terrasse offre un panorama sur le glacier Ventisquero et une jolie vue sur une cascade. Le prix du parc coûte 11 €.
- Le sentier Laguna Tempanos : se parcourt lui en seulement 15 minutes et mène au lac de Tempanos. Le parcours démarre par un long pont suspendu qui passe au-dessus du Rio Ventisqueros. En toile de fond du lac, le glacier qui déverse ses eaux en deux cascades. La marche vaut le coup, le paysage est très joli même si l’on aperçoit le glacier de très loin.
→ Le parc Villa Cerro Castillo : ce parc est l’illustration exacte de ce que nous racontions en préambule de cet article sur les difficultés de la météo en Patagonie. Situé 2 675 m d'altitude et à 96 km de la grande ville de Coyhaique (qui d’ailleurs ne présente aucun intérêt touristique particulier), les variations météorologiques y sont très importantes. En fin d’été, nous avons tenté son ascension 3 fois (à différents moments) et la météo a toujours fini par nous en dissuader. Néanmoins, même d’en bas, les paysages y sont magnifiques et si le temps le permet, on vous conseille vraiment un arrêt à Villa Cerro Castillo. Parmi les randonnées les plus célèbres :
- La laguna Cerro Castillo : randonnée de difficulté moyenne / haute qui mène à une lagune située au-dessus du mont Cerro Castillo. Par temps dégagé, la vue y serait superbe et ce parc constituerait l’un des plus beaux parcs de Patagonie. La randonnée fait un peu plus de 6 km de pure montée (dénivelé de 1100 m). Il faut compter 4 heures pour monter, 2 heures pour descendre et l’ascension du dernier kilomètre n’est plus autorisé après 16 heures. Un guide est présent sur le dernier kilomètre pour rappeler les consignes de sécurité. Nous avions personnellement été jusqu’au kilomètre 4, avant de finalement nous résoudre à redescendre car nous lutions trop contre les éléments et la vue d’en haut était très couverte.
Depuis quelques temps, nous avons entendu que ce parc n’est plus géré par la CONAF qui n’a pas souhaité reprendre sa gestion. Les habitants, inquiets de voir le tourisme péricliter, alors qu’il est pourtant essentiel à l’économie du village, se sont organisés pour permettre le maintien de ce parc. C’est la raison pour laquelle, vous signez une décharge à l’entrée et que l’on vous met, bien plus qu’ailleurs, en garde sur la difficulté de cette randonnée. On y a fait 4 km, et s’il est certain que la montée est raide (d’autant plus par mauvais temps ou le sentier est boueux et enneigé), cette randonnée ne présente pas nécessairement plus de risque que celle de Torres del Paine. Néanmoins, les habitants sont plus attentifs aux conditions de sécurité et ils vous en interdiront l’accès si vous n’êtes pas équipés de véritables chaussures de randonnée, par exemple. Face au succès du parc, les prix ont bien augmenté dernièrement et s’élèvent aujourd’hui à 16 € par personne, payable sur place uniquement (il est désormais possible de payer par carte).
- Le Sendero Las Horquetas : trek d'une cinquantaine de kilomètres qui se fait en 3/4 jours. Il est jalonné de 5 campings mais certains itinéraires seraient mal balisés. Avant de faire ce trek, il convient néanmoins de bien se renseigner sur la météo. Nous avons croisé des randonneurs qui ont eu peur d’y mourir à cause des rafales impressionnantes auxquelles ils ont dû faire face pendant leur randonnée. Ce trek mène également à la Laguna Cerro Castillo et offre des points de vue sur des forêts natives, le Rio La Lima et les sommets de la montagne. Il est également possible d’y croiser des cerfs huemules, typiques de la région.
→ Puerto Rio Tranquilo : au sud de Cerro Villa Castillo
- Excursion aux « Capillas de Marmol » : ces visites sont réalisées en barques à moteur et permettent d’aller à la découverte de ces formations rocheuses couleur marbre situées au milieu du lac de Puerto Rio Tranquilo. Deux expéditions y sont proposées : entre 20 € et 30 € pour des expéditions qui durent respectivement entre 1 heure et demie et 2 heures et demie. À noter cependant, qu’en cas de vents forts, les autorités ferment le port de Puerto Rio Tranquilo. Aucune expédition ne peut donc se faire. Et on a personnellement eu le cas lorsque nous y étions.
→ Le Parc Patagonia : a également été créé par Douglas Tompkins et s’étend sur plus de 300 000 hectares, répartis entre le Chili et l’Argentine. C’est d’ailleurs en Argentine que se trouvent les fameuses cuevas de los manos (peintures rupestres) mais il n’y a pas de connexion entre les deux parcs, qui disposent de deux tickets d’entrée bien distincts.
Côté Chili, 3 secteurs composent le parc : Lago Jeinemeni au nord, Tamango au sud et la Vallée Chacabuco. Les paysages y sont sauvages et désertiques et on y trouve une faune patagonne foisonnante : guanaco, ñandu, puma et condors y ont ainsi élus domiciles. Nous n’avons pas traversé ce parc faute de temps, mais nous l’avons longé, côté argentin sur la route 40 qui borde le parc, ce qui nous a permis de nous donner un petit apperçu des paysages. A l’intérieur, de nombreux circuits de randonnées sont disponibles et des campings permettent, à ceux qui le souhaitent, de dormir à l’intérieur.
→ Le Parc O Higgins : c’est le parc le plus étendu du Chili et l’un des plus grand au monde mais aussi le dernier parc de la Carretera Austral. Réparti sur deux régions et deux pays, le parc abrite une grande portion du champ de glace sud de Patagonie, 3ème formation glacière la plus importante du monde après l’Antarctique et le Groenland. Son glacier iconique est Pio XI, qui est l’un des rares glaciers à avoir gagné près de 10km au cours des 50 dernières années. Nous n’avons malheureusement pas visité ce parc, sa difficulté d’accès et son éloignement géographique ne permettent pas de s’y rendre autrement qu’en bateau. Et les prix des excursions proposées sont, comme malheureusement souvent en Patagonie, exorbitants. Plusieurs excursions existent toutefois : une journée de navigation à la découverte des glaciers Balmaceda et Serrano au départ de Puerto Natales, une croisière de 10 jours entre Villa O’Higgings et El Chaltén, la visite du glacier Jorge Montt depuis Tortel en kayak, une navigation vers les glaciers Villa O’Higgings et Chico au départ de la ville de Villa O’Higgings ou encore un survol des formations glacières depuis Villa O’Higgings.
→ La ville de Caleta Tortel : tout au long de cet article sur la Carretera Austral, nous n'avons presque jamais abordé les villes qui la jalonnent. Pourtant il y en a, à commencer par Coyhaique qui compte près de 60 000 habitants. Cependant ces villes n'ont que peu d'intérêt touristique. Sans charme particulier, elles contrastent avec Caleta Tortel qui est, selon nous la plus jolie ville de cette Carretera Austral, si vous osez vous aventurer jusque là-bas. Presque au bout de la Carretera, ce village de près de 5 000 habitant est connu pour son architecture unique et son emplacement pittoresque le long de la côte chilienne. Les maisons sont construites sur pilotis et reliées par des passerelles en bois.
Quelques conseils pratiques pour parcourir la Carretera Austral
→ Faire le plein d’essence : le conseil numéro 1, que l’on se transmet de voyageur en voyageur sur la Carretera Austral, est de faire le plein d’essence à chaque fois que l’on croise une station. Déjà parce qu’en raison des conditions météo et des difficultés de la route, votre voiture a tendance à plus consommer sur la Carretera Austral que n’importe où ailleurs au Chili. Mais aussi parce qu’il est possible de parcourir des centaines de kilomètres sans croiser une seule station-service. Enfin, il arrive régulièrement que les stations ne soient pas approvisionnées du carburant dont vous avez besoin. Il est donc indispensable de bien s’arrêter dans chaque village, quitte parfois à faire un détour de quelques minutes. Beaucoup de voyageurs, ont également dans leur coffre un bidon d’essence. Nous n’en n’avions pas et nous l’avons regretté. On est tombé en panne après 300 km (contre le vent, après un plein douteux en Argentine, et avec une jauge d’essence qui ne fonctionnait pas). Oui, on a cumulé, mais les pannes d’essence sont fréquentes dans cette région du monde.
→ Se ravitailler en nourriture : de la même manière que pour les stations essence, les villages sont peu nombreux et les épiceries pas forcément très bien achalandées dans ce coin du monde qui est difficile d’accès. On vous conseille donc de faire un plein de produits qui se conservent au fur et à mesure de votre parcours. On a toujours trouvé des pâtes, du riz et des produits d’hygiène de première nécessité. En revanche, il peut s’avérer plus difficile de trouver des légumes, de la viande ou même des bouteilles de gaz pour réchaud (qui se vendent généralement dans les Ferreteria, mieux vaut donc prévoir et toujours en avoir quelques-unes d’avance).
→ Traverser les frontières Chili /Argentine : cette catégorie pourrait faire l’objet d’un article dédié tant il y aurait de choses à dire. Mais voici les 3 commandements principaux à respecter :
1. Se renseigner sur le compte Twitter @UPFronterizos de la bonne ouverture de la frontière par laquelle vous souhaitez passer.
2. Pour rentrer au Chili : veiller à ne pas avoir sur vous de produits frais d'origine animale ou végétale (œuf, viande, poisson, légume, fruit, …). À chaque passage, vous devez remplir une déclaration sur l’honneur indiquant si oui ou non vous transportez des produits frais. Dans tous les cas, on vous conseille de cocher oui si vous transporter des aliments. Vous serez systématiquement fouillés, plus ou moins longtemps (nous, on nous a même demandé d’ouvrir notre tente de toit) et vous vous exposez à une amende si vous n’avez pas coché oui. Si vous avez coché oui et que vous avez des produits jugés interdits, ils se contenteront de vous les confisquer. En théorie, l’Argentine pratique les mêmes mesures mais nous n’avons été fouillés qu’une seule fois et nous avons finalement pu garder nos produits, sans négociation.
3. Si vous passez avec un véhicule : assurez-vous d’avoir tous les papiers (assurance comprise) et de franchir toutes les étapes du passage à la frontière. On en a raté une en rentrant en Argentine, on nous a fait payer une amende de 18 € à la sortie (l'absence de paiement de cette dette conduit à l'interdiction de rentrer à nouveau sur le sol argentin).
→ Prix : contrairement au reste du Chili où les péages pullulent, la Carretera Austral est complètement gratuite pour l’instant. Vous me direz logique, compte tenu de l’état de la route, mais pas évident pour le Chili où absolument tout est payant.
→ Où dormir : pour trouver un endroit où dormir au Chili et même en Argentine, on vous conseille l’application iOverlander qui répertorie les campings officiels, les lieux de campings sauvage (bien qu’officiellement non autorisé au Chili), ainsi que pas mal d’informations pour trouver une laverie ou un endroit où prendre une douche. L’application permet d’y lire des commentaires d’anciens voyageurs et d’avoir des informations relativement à jour, excepté en Argentine où l’inflation est tellement forte que les prix indiqués ne sont jamais à jour. L’application n’est cependant pas disponible hors ligne, il faut donc penser à s’organiser lorsque vous avez du réseau. Dans les campings, il faut compter entre 7 € et 15 € par personne pour une nuit. Le niveau de Wi-Fi et d’eau chaude est extrêmement variable d’un camping à l’autre.
→ Réseau téléphonique / Internet : à part dans les villages qui sont parfois espacés de plusieurs centaines de kilomètres, il n’y a pas de réseau ni téléphone, ni Internet sur la Carretera Austral.
→ GPS : en l’absence de réseau Internet, il est nécessaire d’utiliser le mode hors-ligne de Google Maps ou l’application MAPS.ME qui requièrent, toutes deux, de télécharger les cartes en amont. Nous vous conseillons cependant de combiner les deux pour faire vos itinéraires. Il n’est vraiment pas rare que l’une ou l’autre des applications vous proposent de passer par des routes non goudronnées qui vous feront finalement faire perdre 3 fois plus de temps que si vous aviez continué sur la route principale. Quand vous commencez à pénétrer sur un chemin de cailloux, regardez s’il n’y a pas possibilité de faire autrement. Car en plus de risquer d’abimer votre véhicule, vous allez perdre beaucoup de temps.
→ Comment gérer une panne de voiture ? Ce n’est pas forcément la première chose à laquelle on pense lorsque l’on part en voiture mais ça risque d’arriver plus souvent qu’on ne le pense. Surtout lorsqu’on parcourt des milliers de kilomètres sans parfois croiser une âme pendant des heures. Quelques informations sur comment ça marche au Chili. Sachez donc, qu’il n’y a souvent des garages automobiles ou des mécaniciens que dans les villes plutôt moyennes et que ces garages n’ont jamais les pièces. Ils vous envoient donc souvent à la ville la plus proche pour récupérer les pièces et les leur ramener pour qu’ils puissent vous les installer. On vous raconte ça parce qu’on peut facilement perdre beaucoup de temps.
Deux conseils pratiques donc : au moment de choisir votre véhicule, pensez à prendre un véhicule fréquent au Chili. On a rencontré des français qui sont restés bloqués une semaine à Puerto Natales en attente de pièces. Et prévoyez de quoi vous débrouiller un minimum en cas de panne c’est-à-dire avoir un bidon d’eau et d’essence, des pinces en cas de panne batterie, des chaines si vous prévoyez de voyager en hiver, regardez quelques videos Youtube sur comment changer une roue, …
Bon, dans tous les cas vous apprendrez si ça vous arrive. Nous on a crevé sur la Carretera alors qu’on n’y connait rien en mécanique et que ça fait des semaines qu’on se dit qu’il faudrait qu’on regarde une vidéo Youtube sur comment changer une roue. Coup de chance, deux minutes après la crevaison, une voiture s’arrête pour nous aider, un mécanicien à bord, la roue de secours a été mise en cinq minutes. On y serait arrivés mais ça nous aurait sûrement pris plus de temps.
→ Retraits d’argent : les paiements par carte sont très répandus au Chili et la plupart des cartes bancaires permettent désormais de payer sans frais à l’étranger. Nul besoin donc de vous balader avec des valises de billets. Prévoir quelques espèces peut néanmoins s’avérer utile si vous avez besoin de faire une lessive ou de payer un mécanicien qui n’accepte pas la carte. Pensez toutefois que les frais de retrait sont fixés par l’état à 8 € pour chaque retrait au Chili (même pour des retraits de 50 €) et que la seule banque que nous ayons trouvé qui ne pratique pas ces frais est la ScotiaBank mais il n’y en a pas partout. Il y en a une à Coyhaique sur la Carretera mais les distributeurs ne sont accessibles qu’aux heures d’ouvertures de la banque, c’est-à-dire jusqu’à 14 heures.
Entre 3 et 5 jours au sud de la Carretera Austral
Puerto Natales : c’est un peu la ville étape pour tout voyageur se rendant au parc Torres del Paine. La ville se situe cependant à deux heures au Sud de Torres del Paine et elle s’est largement développée ces dernières années pour pouvoir s’adapter au tourisme de masse dont souffre aujourd’hui ce parc. Nous avons trouvé le front de mer de Puerto Natales assez joli, offrant des vues magnifiques sur le lac et les montagnes environnantes. Outre le front de mer, la ville dispose également d’une offre variée de boutiques proposant du matériel pour les sports de plein air, des hôtels et des restaurants.
Quoi faire à Puerto Natales & ses environs ?
→ Le musée de Puerto Bories et le Singular Patagonia Restaurant : d’anciens entrepôts frigorifiques et abattoirs de moutons jusqu’en 1965, le lieu, aujourd’hui classé monument national a été transformé en hôtel de luxe : le Singular Patagonia Hotel. La vieille usine, se compose de bâtiments en brique au style anglais avec vue sur le lac de Puerto Natales et les sommets enneigés environnants. Le musée coûte environ 5 € par personne et il est intéressant pour comprendre comment s’est développée la région avant l’arrivée du tourisme de masse que connaît aujourd’hui Puerto Natales.
Outre le musée, le lieu se transmet également de voyageur en voyageur en raison de son excellent restaurant. Le Singular Patagonia Restaurant.
→ Les excursions aux glaciers Balmaceda et Serrano : ces excursions à la journée se font en bateau, au départ de Puerto Natales. Quand nous nous sommes retrouvés bloqués à Puerto Natales, nous avions pensé à la faire mais les prix nous ont quelques peu rebutés : 125 € par personne. L’excursion nous avait toutefois semblé très chouette.
→ La visite de la grotte du Milodon : à 25 km de Puerto Natales, c’est dans cette immense grotte qu’auraient été découverts les restes d’un Milodon (herbivore préhistorique géant) par un explorateur allemand en 1895. On n’y est personnellement pas allés, les commentaires que nous avions lu sur Internet nous ont découragé, laissant penser qu’il y avait peu de choses intéressantes à y voir. L’entrée de 11 € s’achète en ligne uniquement et au préalable (en raison de l’absence de connexion Internet).
→ Le parc Torres Del Paine : c’est clairement l’un des plus beaux parcs de la Patagonie. Un paradis pour les amateurs de randonnées où l’on trouve d’imposants glaciers, de magnifiques massifs montagneux, des étendues d’eau et des cascades. Mais il est aussi grandement victime de son succès et les touristes, notamment américains, y sont très nombreux. Les prix y sont exorbitants.
Quoi faire au Parc Torres Del Paine ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que le parc se trouve à environ 2 heures de Puerto Natales. Il est donc extrêmement difficile de faire l’aller-retour, combiné à une randonnée dans la journée, car les randonnées menant aux principaux miradors sont très longues. Il sera donc nécessaire, si vous souhaitez randonner, de réserver au moins une nuit dans le parc dont vous trouverez la carte ici.
→ Parmi, les randonnées à la journée offrant les plus beaux points de vue :
- Le mirador Base de las Torres : c’est LA randonnée de Torres del Paine. Le point de vue du parc que l’on retrouve sur toutes les cartes postales. La difficulté est de l'effectuer par beau temps afin de pouvoir admirer les iconiques torres, ce trio de montagnes granitiques. Le sentier de randonnée démarre au niveau de l’hosteria las torres, où il est également possible de se stationner si vous venez en voiture. La randonnée dure entre 7h et 8h aller-retour en fonction de votre rythme de marche. Et on ne va pas mentir, on l’a trouvée plutôt difficile (malgré la dizaine de randonnées que nous avions fait depuis notre arrivée en Patagonie) et nous n’avons pas été récompensés par la météo malgré nos efforts pour la reporter à plusieurs reprises. Le sentier jusqu’au camping Base Torres se fait assez facilement. Il faut compter 1h30 pour l’atteindre, la première montée est assez raide mais elle est largement faisable. Après le camping, vous pénétrez dans la forêt pendant une bonne heure avant d’atteindre l’ascension finale. La dernière partie de l’ascension ferme à 15h (le mirador à 16h) et est fermée par mauvais temps. Il est donc impossible de monter au mirador ou d’en descendre de nuit (au cas où, comme nous, vous souhaitez y voir le lever du soleil). Le sentier est loin d’être facile et certaine partie peuvent s’avérer dangereuse : vous terminez littéralement votre parcours dans la neige pendant une bonne demi-heure. Il est indispensable d’avoir des chaussures de randonnées ou de trekking au risque de glisser. Dormir au camping Base Torres est possible pour arriver dès l’ouverture au mirador. Mais la nuit coûte minimum 60 € par personne pour dormir en tente et sans duvet. Il est possible de louer un duvet moyennant une somme supplémentaire et les prix ne sont pas affichés sur Internet. Il faut contacter le camping via WhatsApp et réserver votre tente entre 4 et 6 mois à l’avance. On s’est dit que pour le bénéfice … on dormira plus bas.
- Le glaciar Grey : c’est une deuxième option très courue de randonnée à la journée. La randonnée débute au niveau du camping Paine Grande et s’achève au camping Grey. Les deux sont gérés par la société Vertice et les prix y sont légèrement plus accessibles qu’au camping Las Torres : compter 13 € pour l’emplacement et une quarantaine (de mémoire) pour une tente (sans duvet). Tous les campings cités disposent d’un restaurant, d’une cuisine et de sanitaires avec douches chaudes comprises. La randonnée est légèrement plus facile que celle du Mirador Base Torres mais il faut compter environ 7h30 à un rythme normal pour faire l’aller-retour jusqu’au mirador situé 10 minutes après le camping Grey. Si vous continuez encore entre 30 minutes et 1 heure sur le circuit du trek O, il est possible de traverser deux ponts situés au-dessus du glacier. Nous n’avons malheureusement pas été jusque-là de peur de rater notre bateau retour. Pour atteindre le camping Paine Grade, au départ de la randonnée, il vous fera prendre un bateau au départ de Pudeto (embarcadère sur les bords du lac Pehoe). La traversée est toutefois exorbitante (25 € par trajet) puisqu’assurée par une seule compagnie de bateau qui a le monopole. Le premier départ est à 9h le matin et s’effectue toutes les 1h30. Dernier départ de l’autre côté à 18h30.
→ Plusieurs beaux points de vue accessibles sans randonnées ou très courtes :
- Les passerelles de l’hôtel Explora permettent d’avoir d’excellents points de vue en hauteur, sur les bords du lacs Pehoe ainsi que sur le massif montagneux cuernos del diablo.
- Le mirador Pehoe (stationnement en hauteur juste en amont de l'hosteria Pehoe). Arrivés tard après la randonnée exténuante Base Torres et contraint par le vent de dormir à l'intérieur, nous avons passé une nuit à l'hosteria Pehoe qu'on ne conseille pas. Outre le cadre absolument sublime de cet hotel situé au bout d'un ponton et offrant un point de vue superbe sur le lac et les montagnes en fond, l'hotel est hors de prix. Le mirador, en revanche est un inmanquable de toute visite à Torres Del Paine puisqu'il permet d'avoir une vue d'ensemble sur l'hotel, le ponton, le lac et les montagnes en fond et le tout...sans randonnée.
- La cascade Salto Grande et son arc-en-ciel : le parking de la cascade se situe au bout de l'embarcadère Pudeto. La cascade se situe à une dizaine de minutes de marche du parking, mais la zone est très souvent exposée aux vents forts et la mini-randonnée peut donc s'avérer quelques peu pénible. Les couleurs de la cascade et son arc-en-ciel sont magnifiques et valent véritablement l'effort pour y arriver.
- La Laguna Azul : est située sur l'extrémité Ouest du parc et se trouve donc à plus d'une heure de route des points précédents. Visiter la Laguna Azul nécessite de sortir du parc en repassant par l'entrée principale Amarga. La route (Y-166) y menant est superbe et offre des points de vue sur des lagunes. On y a apperçu également énormément de Guanacos. La route offre également un beau panorama sur les célèbres Torres par beau temps.
→ Les treks W et O (nommés ainsi en raison de leur forme):
On ne vous le cache pas, ces treks sont extrêmement compliqués si vous n’êtes pas un minimum sportif ou préparés ou l’occasion. Vous dormirez dans les différents campings qui jalonnent le parc et serez donc obligés, si vous ne souhaitez pas casser votre PEL, de transporter votre nourriture pour au moins 4 jours et votre équipement sur le dos. Pour des randonnées qui durent en moyenne 5 heures par jour, histoire de relier deux campings. On a vu énormément de gens le faire. Ces treks sont accessibles, même sans guide en été (il nous semble qu’il est obligatoire l’hiver et fermés en juillet/août. Mais mieux vaut être bien préparé en amont.
L’itinéraire le plus fréquenté du parc (le W) se parcourt en 4/5 jours et il est conseillé de le faire d’Ouest en Est pour avoir un sac plus léger au moment où le terrain grimpe. Le circuit O se parcourt lui en 8/10 jours.
Où dormir dans le parc ? vous l’aurez compris les possibilités d’hébergements sont extrêmement chères et solicitées extrêmement longtemps à l’avance. Plusieurs astuces donc que nous n’avions pas trouvé sur Internet :
→ Le camping Pehoe est le camping le plus accessible du parc (hors camping / refuges accessibles par une randonnée). L’emplacement coûte 18 € par personne. Bien que vieillissant, le camping offre de superbes points de vue sur le lac Pehoe et une cuisine pour vous faire à manger. Il est complètement interdit de vous faire à manger dans le parc. On nous a menacé d’appeler la police quand nous avons sorti notre réchaud sur les bords du lacs à Pudeto (loin pourtant de toute forêt et dans une zone très humide, il y a des rangers partout). Mais le camping est à une extrémité du parc et vous mettrez facilement une heure pour rejoindre l’Hosteria Las Torres et un peu plus pour aller à la Laguna Azul.
→ Le camping sauvage : officiellement, le camping sauvage n’est pas autorisé au parc Torres del Paine. On vous communique cependant deux endroits qui sont tolérés mais il n’est pas à exclure qu’un rangers mal luné vous demande de partir : sur les bords de la Laguna Azul ou sur le parking destiné aux stationnements pour la randonnée Base Torres. On y a dormi une nuit et nous étions loin d’être les seuls. Les sanitaires ferment à 21H après la fermeture du centre destiné aux voyageurs. Il est interdit d’y faire chauffer un réchaud.
Comment rejoindre le parc Torres del Paine depuis Puerto Natales :
→ En voiture : le parc est situé à 2 heures, au nord de Puerto Natales et dispose de 3 entrées :
- Deux entrées à l’Est du parc : Laguna Amarga et Lago Sarmiento
- Une entrée au Sud-Ouest : au niveau du centro de visitantes
→ En bus : l’été, jusqu’à 7 bus par jour transportent vers le parc Torres del Paine. Plusieurs compagnies desservent le parc et s’arrêtent à Amarga, Pudeto (au niveau du lac Pehoe) et centro de visitantes Il n’y a aucun bus en hiver (mai à août) mais il est possible de trouver des transferts privés par le biais des hôtels de Puerto Natales.
Quelques bonnes adresses de restaurants en Patagonie chilienne
Globalement, en comparaison avec l’Argentine, on trouve difficilement les restaurants exceptionnels au Chili. Et même si on les limite (question de budget), on a trouvé quelques pépites sur la Carretera.
→ Restaurant El Muelle à Puyuhuapi : une bonne alternative si vous faites un arrêt dans ce village. Le cadre est très beau avec sa vue sur le lac et les plats y sont bons.
→ Restaurant Da Gus à Coyhaique : L’offre de restaurants n’est pas dingue à Coyhaique, mais celui-ci est l’un des mieux notés, et tout y est vraiment excellent. Au menu, des plats italiens, mais aussi quelques plats français, du canard et des produits frais.
→ Dulce Patagnonia à Puerto Natales : la meilleure boulangerie / pâtisserie que nous ayons trouvé au Chili. Tout y est délicieux, du café au croissant aux amendes, en passant par leurs pâtisseries.
→ Hotel The Singular à Puerto Natales : Le chef a été jusqu’en Chine délivrer les secrets de sa précieuse recette de cake au crabe. Au menu, du mouton bien sûr, mais également du poisson (assez rare au Chili pour le souligner). Tout y est excellent, bien qu’un peu cher et peu copieux.
Un bonjour de Laugére. Bravo à vous 2 pour, magnifiques images, je pense souvent à vous les globes trotter. Je vous embrasse affectueusement.