Nous voici arrivés en Bolivie ! Pour être honnêtes, nous n’avions pas prévu d’aller en Bolivie avec notre voiture. On avait lu pas mal de témoignages sur Internet pointant les difficultés de conduire en Bolivie en raison de la mauvaise qualité des routes mais aussi du risque élevé d’accidents qui s’explique par le fait que le code de la route y est presque inexistant. Il n’y a pas de limitations de vitesse, l’alcoolémie au volant y serait très fréquente, les chauffeurs de camions n’ont pas d’obligation de se reposer, il n’est donc pas rare qu’ils dorment très peu et qu’ils soient à l’origine d’accidents, souvent graves, puisqu’ils roulent également très vite. Quant aux assurances, c’est simple, si elles sont obligatoires au Chili ou en Argentine, elles n’existent pas en Bolivie.
Après avoir lu tout ça, on a pris peur et on s’était résolus à ne pas faire la Bolivie avec notre voiture. Mais entre-temps, à Santiago et dans le Nord du Chili, on a croisé pas mal de boliviens, qui nous ont attesté que désormais des routes goudronnées existent sur la presque totalité de notre itinéraire et que nous n’aurions donc, aucun problème à condition, bien sûr, de respecter quelques règles : éviter de conduire la nuit et limiter les trajets sur les itinéraires secondaires (parfois impraticables, même en 4×4). On s’est donc finalement décidé : on avait pris un peu de retard sur notre itinéraire et y aller en voiture nous permet donc d’essayer de le rattraper, tout en conservant la liberté de pouvoir nous arrêter quand on le souhaite pour visiter ou nous reposer.
Mésaventures pour sortir du Chili
Le 1er mai, on a donc franchi le poste frontière d’Ollagüe, qui sépare le Chili de la Bolivie. Et là, les ennuis ont commencé. On avait lu à plusieurs reprises que l’on risquait de se heurter à une police bolivienne corrompue, qu’il faudrait sûrement verser un pourboire à l’entrée, mais nous n’imaginions pas être embêtés pour sortir du Chili. On avait déjà franchi la frontière chilienne avec l’Argentine une vingtaine de fois, il s’agissait donc d’une formalité supplémentaire. Oui mais ... depuis 2016, il existe une loi au Chili, stipulant, qu’en l’absence de citoyenneté chilienne, il n’est pas possible de sortir du pays avec un véhicule chilien, même si ce dernier vous appartient. Cette loi serait la conséquence de beaucoup d’abandons de véhicules chiliens à l’étranger par des touristes mais aussi, semble t-il de vols fréquents de véhicules chiliens à destination des pays voisins. Le policier qui nous fait face est gentil, mais ferme, il ne « risquera pas de perdre son travail pour nous laisser passer ». Il comprend toutefois notre désarroi et nous conseille même de passer par un autre poste frontière.
Sauf qu’il est déjà 15 heures, nous n’avons pas suffisamment d’essence pour rejoindre le poste frontière suivant (qui se trouve à 400 km), ni même pour atteindre la prochaine station essence côté chilien (le pays étant tellement grand, qu’il arrive fréquemment de parcourir plus de 400 km sans croiser une station). La police nous donne le contact d’un habitant qui vend de l’essence un peu sous le manteau pour les voyageurs qui, comme nous, se retrouvent bloqués, mais les prix sont exorbitants. Après quelques minutes de discussion, il nous conseille finalement d’attendre le changement d’équipe, pour voir si eux, acceptent de nous laisser passer. On part déjeuner et on se représente à la frontière une heure plus tard. Après quelques négociations, les agents de la nouvelle équipe conviennent finalement de nous laisser sortir mais imposent que l’on soit de retour au Chili d’ici 10 jours sous peine de se voir appliquer une amende "du montant de la voiture". La date de retour est marquée sur tous les documents, on sera donc contraints d’écourter notre itinéraire en Bolivie pour cette fois. On opte pour une visite du Sud : Uyuni et Tupiza, on supprime l’étape prévue à Sucre et Cochabamba et on garde La Paz et le lac Titicaca pour notre poursuite de voyage, après avoir revendue la voiture à Santiago. On avait prévu de la revendre après la Bolivie, on finira donc ce pays en bus.
Après plusieurs rencontres d'autres voyageurs à postériori, on s'est rendu compte que notre cas n'est pas isolé et que de nombreux autres voyageurs se sont fait arrêter à la frontière d'Ollagüe. Tous n'ont pas eu la même chance que nous, et se sont retrouvés sans permission de quelques jours. Plusieurs conseils donc, si vous souhaitez franchir la frontière du Chili vers la Bolivie : passer par un autre poste frontière que par celui d'Ollagüe (mais il est possible que d'autres appliquent aussi cette règle, nous ne les avons pas tous testé) ou simplement passer par l'Argentine avant de rentrer en Bolivie (généralement les douaniers chiliens ne bloquent pas les passages vers l'Argentine).
Première journée à Uyuni : Acclimatation et première découverte du désert de sel
→ La ville d’Uyuni : est située à 3 700 m d’altitude. C’est une ancienne campagne de la Bolivie, qui s’est développée ces dernières années avec une forte affluence de touristes intéressés par le désert de sel. L’engouement pour le désert de sel est en réalité assez récent : en 2016, la célèbre course automobile du Paris – Dakar est passée par le désert d’Uyuni, montrant au monde entier cette immense étendue de sel. C’était le point de départ d’une forte croissance du nombre de visiteurs dans la région. Aujourd’hui encore, la ville d'Uyuni reste assez peu développée : comme partout en Bolivie, les maisons sont souvent briques apparentes, les routes de la ville ne sont pas toutes goudronnées et la fracture avec le Chili (très moderne) d’à côté est saisissante. Outre son horloge centrale et son atmosphère un peu hors du temps, la ville d’Uyuni n’a que peu d’intérêt. C’est néanmoins le point de départ des excursions vers le désert de sel ou le Sud Lipez mais aussi une ville permettant de se ravitailler et ayant la capacité de loger l’ensemble des touristes venant visiter le désert de sel.
Le désert d’Uyuni est situé à une quarantaine de kilomètres au Nord-Ouest du centre de la ville. Ne comptez pas donc trouver un hôtel avec vue sur le désert de sel directement dans le centre d’Uyuni. Néanmoins, en clin d’œil à ce désert, plusieurs hôtels se vantent d’être majoritairement fabriqués en sel. Les nuits y sont toutefois un peu plus chères : un parpaing de sel coûtant 8 fois plus cher environ que le parpaing classique. Si vous cherchez un hôtel avec vue sur le désert de sel, il faudra alors chercher du côté de Colchani, c’est la dernière petite ville avant d’entrer dans le désert. Quelques hôtels de luxe y ont été construits. Il faut compter au minimum 150 € la nuit. À Uyuni, on a bien aimé notre hôtel de sel, on vous le conseille donc si vous en cherchez un : il se nomme Casa de Sal.
Pour manger à Uyuni, on ne peut que vous conseiller le restaurant le Hot Spot Uyuni. C'est un restaurant gastronomique tenu par deux frères qui parlent anglais et qui est délicieux. Contrairement à La Paz, Uyuni ne regorge pas d'excellents restaurants mais vous pouvez aller ici les yeux fermés. Le service se fait en 5 plats et tout est globalement très bon. Il y a une alternative végétarienne et une carte de vins boliviens. Tout ça pour environ 25 € par personne (cher pour la Bolivie mais ça vaut définitivement le coup).
Attention au mal d’altitude
On s’était pourtant acclimaté plus d’une semaine à San Pedro de Atacama (situé à 2 700 m d’altitude) et ses environs (qui atteignent parfois les 4 000 m). Pourtant, en arrivant dans le Sud Lipez, le mal des montagnes ne nous a pas épargné. L’altitude, couplée au soleil de plomb de cette zone du monde, nous ont généré de gros maux de tête pendant deux jours. Pour prévenir le mal des montagnes : des médicaments sont proposés en pharmacie et il est conseillé de boire beaucoup d’eau afin d’être hydraté au maximum. Les boliviens conseillent aussi les feuilles de coca ou le maté. On a testé, mais il n'y a pas de remède miracle au mal d'altitude face auquel nous sommes tous inégaux.
→ Visite du désert de sel : ce qu’il faut impérativement prendre en compte lorsque l’on visite le salar, c’est la période de l’année. Il existe ainsi deux saisons : de octobre à mars, c’est la saison des pluies ; et d’avril à septembre, la saison sèche. Aucune excursion n’est proposée dans le désert à la saison des pluies car le salar est tout simplement inaccessible. Il y a trop d’eau, il est donc trop dangereux de le parcourir en voiture. Le meilleur moment pour s'y rendre, selon nous, c’est le mois d’avril car à cette période de l’année il reste encore un peu d’eau de la saison des pluies, ce qui permet de pouvoir admirer ces célèbres effets miroirs dans lesquels se reflètent, les montagnes environnantes, mais aussi le ciel, et accessoirement vous, lorsque vous y prenez des photos. Mais il faut faire attention : ces énormes flaques d'eau dispersées dans le désert peuvent également constituer une petite source d'angoisse si vous entrez dans le désert avec votre propre véhicule pour la première fois. Il faut savoir que ces flaques sont fréquemment déplacées par le vent et ne sont donc pas toujours au même endroit. Néanmoins, notre expérience et les différents récits que nous avons pu lire concordent avec le fait qu’il y a souvent de l’eau à l’entrée du désert. L’accès peut donc être compliqué. Deux conseils donc pour franchir ces flaques (parfois profondes) : à toute heure de la journée, des excursions guidées se rendent dans le désert, attendez donc qu’un 4X4 d’une visite guidée vous précède pour entrer et surtout, on conseille vivement de disposer d’un 4X4.
Comment parcourir le désert de sel ?
– Avec son propre véhicule : après avoir lu les avis de voyageurs sur la traditionnelle application iOverlander, on s’est décidé à parcourir le désert de Uyuni avec notre propre voiture. En saison sèche, il est très simple de parcourir le salar. De nombreux points d’intérêts sont inscrits sur Google et s’il n’y a pas de route dans le salar, on aperçoit les traces des véhicules qui vont, presque tous au même endroit. Parmi les principaux points d’intérêts du désert : l’île d’Incahuasi (située au milieu du désert, cette île abrite des milliers de cactus mesurant plusieurs mètres de hauteur), l’hôtel de sel (désormais interdit d’exploitation par le gouvernement bolivien en raison de la pollution qu’il générait, c’est aujourd’hui un bar/snack), le monument du Dakar, les statues de sel réalisées par différents sculpteurs boliviens (parmi lesquelles se trouvent des pyramides, un escalier, …). L’accès à ce dernier est payant, tout comme l’île d’Incahuasi, à l’inverse de l’entrée dans le désert qui est totalement gratuite. On n’a pas noté les prix, mais compter quelques euros à chaque fois, payables uniquement en espèces.
On a fait le désert d’Uyuni avec notre propre véhicule et c’est l’un de nos meilleurs souvenirs de ce tour du monde pour l’instant. La liberté de pouvoir assister, seul dans le désert, au lever et au coucher du soleil est une sensation indescriptible qui nous met les larmes aux yeux rien qu’en revoyant les photos. Pensez simplement à nettoyer votre voiture en sortant du désert, le sel c’est corrosif. Il y a des laveurs auto partout à Uyuni et ça ne coûte pas grand-chose.
– Avec une agence : outre le sentiment de liberté et la possibilité d’être dans le désert au lever et au coucher du soleil (ce que ne garantissent pas les agences : au mieux vous en ferez un, au pire vous n’en ferez pas. Les agences ont des programmes qu’elles respectent, il n’est donc pas question qu’elles changent leur itinéraire souvent très long pour un coucher du soleil), il n’est souvent pas beaucoup plus coûteux de passer par une agence. Les agences organisent souvent des excursions de plusieurs jours dans le Sud Lipez qui commencent ou terminent par le salar de Uyuni. Ces excursions incluent tous les repas ainsi que l’hébergement. Il faudra néanmoins rajouter les prix d’entrée dans les parcs naturels ou certains accès à des thermes, par exemple, et surtout penser à avoir du liquide car toutes les toilettes que vous croiserez sur votre chemin seront payantes.
3 jours dans le Sud Lipez
Initialement, nous n’avions pas prévu de faire un tour dans le Sud Lipez mais nous rêvions d’aller voir la Laguna Colorada. On s'était donc tout simplement dit que l'on pourrait y faire un crochet sur la route vers Uyuni depuis San Pedro de Atacama. Pas le trajet le plus court donc, mais ça nous permettait de voir la Laguna. En étudiant la route, on s'est aperçu qu'il n'y avait pas de route principale rejoignant la Laguna Colorada. On a donc affiné nos recherches avec l'application iOverlander, qui nous a finalement découragé de faire ce trip. On y a lu énormément de témoignages de routards qui se sont enlisés dans le sable à certains endroits. Nous avons donc préféré ne pas tenter l'expérience.
En arrivant à Uyuni, on a fait le tour des agences (on avait fait la même chose à San Pedro de Atacama) et toutes nous proposent un tour privé, plus cher que le tour incluant 3 jours de voyage dans le Sud Lipez avec un groupe. En effet, chaque tour passe par la Laguna Colorada et rares sont les touristes qui ne viennent à Uyuni que pour voir cette lagune (aussi magnifique soit-elle). En raison de l'absence de demande, la seule possibilité est de souscrire un tour privé. On était donc pas chaud au départ de perdre 3 jours (qui incluent le salar que nous avions déjà visité aux meilleurs moments), mais nous n'avons pas prévu de revenir de si tôt en Bolivie et on a eu d'excellents échos du Sud Lipez alors on s'est finalement laissé tenter : 90 € par personne pour 3 jours. La plupart des agences proposent les mêmes circuits dont voici un aperçu de ce que nous avons pu voir pendant ces 3 jours. Et si c'était à refaire, on signerait tout de suite (même avec la sur-affluence et l'absence de liberté qui nous ont parfois un peu embêtés) car le Sud Lipez est un de nos coup de coeur de ce voyage en Bolivie.
1er jour dans le Sud Lipez :
→ 1er arrêt au cimetière de trains : départ vers 9h de l'agence, on se retrouve avec un guide pour 2 4X4 de 6 personnes, avec chauffeurs. Nombreuses sont les agences qui partent d'Uyuni à cette heure, nous nous sommes donc retrouvés avec une cinquantaine de 4X4, tous remplis, en même temps, sur le lieu. L'arrêt, malgré tout sympa, n'est cependant pas très long puisqu'une bonne demi-heure plus tard, on reprend la route en direction du salar.
→ S'en suivent plusieurs arrêts dans le salar : un premier à l'entrée au niveau des miroirs où l'on aperçoit d'énormes flaques d'eau dans lesquelles se reflètent les nuages. On avait déjà assisté au spectacle la veille au coucher du soleil mais on ne s'en lasse pas. Et si on peut vous donner un conseil : essayez de prendre une agence qui vous propose le lever ou le coucher du soleil dans le salar au niveau de ces miroirs. La tâche n'est pas simple puisque les agences ont un programme bien défini mais le moment est magique. On reprend ensuite la route vers l’hôtel de sel, puis le monument du Dakar. 3ème arrêt sur l'île de Incahuasi (une dalle de terre qui s'élève de la plaine du salar). Cet endroit était un refuge naturel pour les Quechuas qui traversaient le désert de sel. C'est aujourd'hui une promenade rocheuse recouverte de milliers de Leucostele acatemensis, un imposant cactus centenaire qui peut atteindre 10 mètres de hauteur. Dernier arrêt de la journée pour assister au coucher du soleil dans le salar. Le moment est toujours aussi magique.
2ème jour dans le Sud Lipez :
Dernier jour dans le Sud Lipez
On s'est encore levé tôt ce matin car on a beaucoup de route pour rejoindre Uyuni. Pour être honnête cette dernière journée n'est pas la meilleure. Après un premier arrêt à la très jolie Laguna Verde et quelques statues en pierre sculptées par l'érosion que l'on nomme ici sculptures de Dali, on se sépare de quelques membres du groupe qui ne font pas une boucle jusqu'à Uyuni mais qui rejoignent San Pedro de Atacama. Le temps de les déposer à la frontière avec le Chili, on nous demande de patienter une bonne heure à l’hôtel où l'on est revenu après avoir fait le check-out. Le reste de la journée sera donc ainsi : on patiente, on s'arrête en route pour déjeuner, et on roule plusieurs centaines de kilomètres sur des routes en mauvais état pour rejoindre Uyuni.
Quelques conseils si vous choisissez ce tour :
Le sud Lipez est accessible également depuis Tupiza ou San Pedro de Atacama : c'est, à notre avis, la meilleure option pour ne pas perdre de temps et éviter de passer plusieurs fois au même endroit. L'idéal est de prendre un tour au départ de la Bolivie car ces derniers seront beaucoup moins chers qu'au départ de San Pedro de Atacama, puis ensuite de demander une fin d'itinéraire à San Pedro. Faire l'excursion au départ de Tupiza est également une bonne alternative car cela permet de faire le parcours dans le sens inverse des autres touristes et d'ainsi, éviter la sur-fréquentation.
2 jours à Tupiza : dans le Far West bolivien
Tupiza est située au sud de la Bolivie, à 90 kilomètres au nord de la frontière avec l'Argentine. Connue pour être l'un des points de départ des excursions moins fréquentées vers le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni, Tupiza n'en reste pas moins un arrêt très sympathique composé de paysages de far west, de canyons érodés de couleur rouge écarlates, de cactus et de formations rocheuses multicolores.
Que faire à Tupiza ?
→ La ville de Tupiza : comme beaucoup de villes en Bolivie, Tupiza n’a pas un charme particulier. On vient surtout à Tupiza pour en visiter ces environs très proches qui nous font nous croire dans le far west ou pour démarrer une excursion dans le Sud Lipez. Après vos journées à en découvrir ses environs, il est toutefois agréable de se promener autour de la Plaza Independencia ou de la Calle Florida. C'est le centre névralgique de la ville, où se trouvent la plupart des hôtels et des restaurants. La ville n'est pas très grande, on la parcoure à pieds et tout le monde se retrouve rapidement au même endroit.
→ Son marché central, sur l'Avenue Florida : on trouve de tout dans ce marché. Au premier étage, il y a également de nombreux stands de nourriture qui proposent, pour la plupart, de la cuisine locale. Méfiance toutefois, les conditions d'hygiène ont parfois l'air plus que sommaires ici, mieux vaut donc éviter d'y manger des aliments pas cuits.
Quoi faire dans les alentours de Tupiza ?
→ Une belle vue sur la ville depuis le mirador de la Cruz de Jesus : depuis la place de l'Indépendance, frayez-vous un chemin à travers les ruelles derrière l'église pour monter au sommet de la colline qui domine le centre-ville, surplombé d'une statut du Christ. La vue sur la ville est imprenable, une ville aux allures de western, au milieu des montagnes rouges.
- La porte du diable et les différentes quebradas du sud de la ville : c'est l'excursion que nous avons choisi de faire à cheval. L'idéal est de partir assez tôt le matin pour éviter que les températures ne soient trop suffocantes. Le décor est sublime et il nous fait penser à un Western avec ses immenses roches rouges autour de nous. Après une petite heure d'excursion à cheval, on arrive à la puerta del diablo, la porte d'entrée vers le canyon. Deux immenses pans de roches rouges qui se font face sans se toucher. En continuant à l'intérieur du Canyon, on arrive à la Vallée de los Machos, appelée ainsi en raison de la forme surprenante de ses roches. Finalement, on atteint à un rythme assez lent le canyon del Inca : un arrêt obligatoire permettant aux chevaux de se reposer et à nous d'escalader quelques rochers menant à une petite cascade. L'endroit se découvre également à pieds et il faut compter une balade d'environ 2h30 (aller-retour) depuis le centre ville jusqu'au canyon del Inca.
Comment parcourir les environs de Tupiza ?
→ En cheval : la ville de Tupiza compte de nombreux ranchs et les excursions permettent de se rendre dans les différents canyons qui entourent la ville. Aucune expérience particulière n'est requise et les excursions durent entre 3 et 5 heures en fonction du parcours que vous choisissez. Quentin n'aimant pas particulièrement l'équitation, on a opté pour une balade de 3 heures dans le canyon au sud de la ville. Il faut compter environ 20 € par personne pour l'excursion de 3 heures.
→ A vélo : il est possible de louer des VTT à Tupiza. Nous ne nous sommes pas renseignés sur les prix mais la balade est possible. Attention cependant car le soleil tape très fort dans le canyon.
Guide pratique du routard en Bolivie
Sécurité en Bolivie : c'est vrai à La Paz mais encore plus dans le sud de la Bolivie, à aucun moment on ne s'est sentis en insécurité. La Bolivie est principalement composée de campagnes et même si le pays est assez pauvre, nous n'avons pas constaté de danger particulier contrairement à ce que nous avions pu entendre avant d'arriver. On s'y est promené de jour comme de nuit (avec une vigilance un peu plus renforcée à La Paz) et nous n'avons eu aucun problème. On a trouvé les gens aidant et pas du tout imposants sur la vente de produits ou services.
Prix du carburant : notez que si vous vous rendez en Bolivie avec une plaque étrangère, le prix du carburant n'est pas donné. Il est même plus cher qu'en Argentine et à peine moins cher qu'au Chili (bien que les prix restent nettement inférieurs aux prix que nous avons en France). En Bolivie, l'état paye 50% du carburant pour les boliviens, les étrangers payent le prix fort et l'addition grimpe rapidement si vous roulez un peu. Mieux vaut donc faire le plein avant de rentrer en Bolivie.