Itinéraire de 3 jours à Santiago

Que voir, que faire dans la capitale chilienne

20 / 02 / 2024

Dans l’attente de l’achat de notre véhicule qui nous permettra de voyager jusqu’en Patagonie, nous sommes restés dix jours à Santiago. En toute franchise, 3 jours suffisent pour découvrir les principaux points d’intérêts de la ville mais on a apprécié y passer une semaine, ce qui nous a permis de véritablement nous imprégner de l’atmosphère de la ville et de visiter à plusieurs reprises les endroits qui nous avaient plu. Il est possible de faire l’itinéraire ci-dessous en deux jours au pas de course mais 3 jours nous semblent être le bon compromis pour ne rien manquer.

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Santiago jour 1 : visite de l’hyper centre – le cerro Santa Lucia, la place d’armes et les quartiers de Lastarria et Bella Vista

→ Le Cerro Santa Lucia : pour avoir un beau premier aperçu de la ville, rendez-vous au cerro Santa Lucia. Cette colline, haute de 69 mètres, offre un point de vue panoramique et central sur l’ensemble de la ville de Santiago. L’endroit est moins haut que le cerro San Cristobal mais le cadre vaut le détour puisqu’il est situé dans un parc, avec un château et des fontaines. La visite est gratuite et le parc est ouvert de 8H00 à 20H00. Nous avons trouvé l’endroit plutôt sécurisé : des agents de sécurité sont présents à l’entrée du parc. Mais des panneaux continuent de préconiser de rester dans les itinéraires principaux et balisés et de ne pas se rendre seul dans des lieux isolés.

    

→ La place d’armes, ses rues alentour et le Palacio de la Moneda : la place d’armes (Plaza de Armas) c’est le cœur du centre historique de la capitale chilienne, un des premiers projets urbanistes de la ville fondée par le conquérant et explorateur Pedro de Valvidia. Au fil des années, la place a subi pas mal de modifications pour lui donner un aspect plus sophistiqué et européen. Aujourd’hui les édifices historiques côtoient l’ambiance urbaine et vivante de Santiago et les artistes de rue qui vous proposent de vous tirer le portrait. Autour de la place arborée, plusieurs bâtiments valent le coup d’œil comme la cathédrale de Santiago ou le bâtiment de la poste à la très belle architecture. A quelques rues, se trouve le Palacio de la Moneda, qui est aujourd’hui le siège du président chilien, célèbre pour avoir été bombardé pendant le coup d’état du général Pinochet. Le bâtiment se visite deux jours par an, à l’occasion des journées du patrimoine.

On s’est aussi baladé dans les rues commerçantes autour de la Plaza de Armas, parmi les plus connues, le paseo de ahumada. Beaucoup de boutiques similaires à ce que l’on trouve en Europe. En semaine et le samedi, les rues sont blindées. Le quartier change toutefois quelques peu de visage à la nuit tombé.

    

A la recherche d’une visite guidée ?

Ne manquez pas le free tour de la Plaza de Armas et ses alentours organisé en français et en anglais. Un pourboire est attendu à la fin de la visite et on peut laisser ce que l’on souhaite. Mieux vaut avoir du temps car la visite dure un peu plus de deux heures mais elle vous permet d’avoir un bel aperçu du quartier et d’en apprendre davantage sur son histoire.

 

→ Les quartiers Lastarria et Bella Vista : les deux quartiers sont séparés par un pont au-dessus du fleuve du Mapocho. S’ils sont tous deux très différents, il n’en reste pas moins que ce sont deux quartiers tout aussi immanquables l’un que l’autre lors d’une visite à Santiago.

→ Lastarria : c’est, avec Barrio Italia, notre quartier coup de cœur de Santiago. Quartier culturel et artistique de Santiago dans lequel se trouve un mélange très éclectique de galeries d’arts, de théâtres, de boutiques et de chics restaurants. L’épicentre de quartier et sa rue piétonne, remplie de terrasses de cafés, d’artistes de rues et de boutiques. C’est également à l’entrée de Lastarria que se trouve le musée des beaux arts de Santiago.

→ Bella Vista : le quartier s’anime véritablement en soirée. Bien qu’en journée, vous pouvez vous y rendre pour visiter la maison de Pablo Neruda qui s’est aujourd’hui transformée en musée ou pour parcourir les rues à la recherche de street art. Bella Vista est surtout réputé pour être le quartier des bars et de la fête à Santiago. Sur la rue Pio Nono, s’enchaînent des dizaines de bars et quelques boîtes de nuit et les prix y sont assez attractifs, notamment pendant l’Happy Hour. Dans ces bars, on a bu notre meilleur mojito framboise à 4,50€.

Dans un registre un peu plus chic mais très tendance, rendez-vous au Patio Bella Vista qui se situe à l’entrée du quartier, non loin du pont. C’est un patio à ciel ouvert où se mélangent restaurants et bars tendances, foodtrucks et quelques boutiques qui vendent, notamment, des bijoux en Lapis Lazulis (une pierre que l’on ne trouve qu’au Chili et en Afghanistan).

 

Santiago jour 2 : Cerro San Cristobal, le mercado central et le parque Quinto normal et ses musées

→ Le Cerro San Cristobal : nous sommes en février et c’est l’été à Santiago. Il fait plus de 30°C chaque jour. On ne va pas se plaindre mais ça complique quelques peu les randonnées. On s’est donc levé tôt pour aller au Cerro San Cristobal. Bien qu’il existent des bus, un téléphérique et un funiculaire, c’est à pied que nous avons rejoint le Cerro San Cristobal. Cette colline, qui culmine à 880m, est la plus haute de Santiago. Elle est, par ailleurs, située dans le parc métropolitain, qui est l’un des plus grands parcs urbains d’Amérique Latine et du monde. Il faut compter une heure (depuis le quartier Bella Vista, rue Pio Nono) sur ce sentier de randonnée pour atteindre la statue de la vierge en haut, sans grandes difficultés.

En haut, une chapelle, une statut de la vierge et plusieurs points de vue offrent un panorama sur l’ensemble du centre-ville. Malheureusement, il nous était difficile de voir les sommets de la cordillère des Andes qui entourent Santiago à cause de la pollution. La ville est située dans une cuvette, ce qui crée un énorme brouillard de pollution dont le CO² n’arrive pas à s’échapper. 

Nous sommes descendus par l’autre versant pour rejoindre la deuxième entrée du parc, à Pedro de Valvidia. Si le chemin est plus simple (puisque bitumé sur l’ensemble du parcours jusqu’en bas), on l’a trouvé beaucoup plus (trop) long à cause des nombreux lacets. On a lu sur plusieurs sites qu’il fallait environ deux heures pour monter au sommet depuis cette entrée. Attention toutefois, car si nous n’avons pas eu de problème et qu’à aucun moment nous nous sommes sentis en insécurité, des cas d’agressions ont été recensés sur le sentier de randonnée que nous avons emprunté. On l’a lu après, sinon on aurait peut-être fait le choix de rejoindre le sommet de la colline différemment. D’autant que les prix du téléphérique sont accessibles bien que plus chers les week-end, il faut compter environ 4€ l’aller-retour. Il est possible de les acheter en ligne en amont.
 
Bon à savoir :
 
Si vous avez un peu de temps, le parc métropolitain dispose d’une grande piscine extérieure qui surplombe la ville de Santiago. Elle coûte environ 7€ par personne et mieux vaut éviter d’y aller le week-end car il y a énormément de monde. Pour s’y rendre, prendre le bus ou le téléphérique et s’arrêter à la station Tupahue.
 
 
 
    
 
→ Le mercado central : le bâtiment extérieur du marché vaut le coup d’œil à lui tout seul grâce à sa structure en fer forgé. Le marché est célèbre pour ses nombreux restaurants et stands de poissons / fruits de mer frais. Et même si certains chiliens diront que c’est un attrape touristes, nous on a bien aimé cet endroit. Abstraction faite des nombreux rabatteurs. Après quelques recherches sur Google, on a fini par manger une paella dans l'un des restaurants du marché. Le personnel était sympa et nous, on a bien mangé avant de reprendre notre route.
 
 
Autour du mercado central, plusieurs marchés couverts, qu’on se croirait presque à Rungis. 
 
→ Le marché de Vega (spécialisé dans les fruits et légumes). Les prix sont très attractifs et on a trouvé les quelques produits que l’on a goûté très bons. Il est proche du mercado central et pour s'y rendre, il faut traverser au moins deux autres marchés qui vendent de toutes les spécialités alimentaires. Les corners de nourriture sont nombreux et permettent, à ceux qui le souhaitent, de se restaurer sur place. On a trouvé le quartier pas très safe parfois. Par précaution, on pense qu'il vaut mieux éviter la zone une fois que les marchés ont fermé leurs portes. 
 
→ Le Parque quinto normal et ses musées :
 
Le parque Quinto normal : écrin de verdure dans cette grande ville, le parc quinto normal est très agréable, bien que l’on en fasse rapidement le tour. Mais ce parc présente un double intérêt puisqu’il abrite deux musées : le musée d’histoire naturelle et le musée des sciences (ce dernier étant actuellement fermé pour travaux). Et à Santiago, tous les musées nationaux sont gratuits, la visite du musée d’histoire naturelle est assez rapide et on l’a trouvé intéressante.
 
Le musée de la mémoire et des droits humains : non loin du parc quinto normal, le musée de la mémoire et des droits humains, en hommage aux victimes de la dictature du gouvernement du général Pinochet de 1973 à 1990. On a trouvé ce musée très intéressant. Des visites gratuites sont organisées en anglais et en espagnol et permettent véritablement d’en apprendre davantage sur cette période de l’histoire, encore assez vive dans l’esprit des chiliens. Le musée est, lui aussi, gratuit.
 
 
    
 
 
Santiago jour 3 : visite des quartiers Barrio Brasil, Bella italia & Providencia
 
→ Barrio Brasil : le quartier street art de Santiago
Si globalement, la ville de Santiago offre du street art à tous les coins de rue, ce quartier en est particulièrement riche. Visiter les rues Santo Domingo et Campaña de Jesus. La visite peut s’étendre au parc Brasil qui délimite l’entrée du quartier, pas très grand, mais agréable pour un pique-nique par beau temps.
 
→ Barrio Italia : notre deuxième quartier préféré de Santiago. Assez peu décrit sur les blogs de voyageurs, ce quartier est pourtant un joyau assez peu fréquenté par les touristes pour l’instant, qui recense de jolies maisons coloniales basses qui tranchent quelques peu avec le quartier voisin de Sanhattan. Mais le véritable intérêt du quartier se trouve sur l’Avenida Italia, entre les avenues Francisco Bilbao au nord et Irarrazaval au sud. Des dizaines et des dizaines de galeries abritant des petites boutiques de créateurs, des cafés, des bars ou des restaurants tous plus tendances les uns que les autres. Dans la calle Caupolican, qui croise l’avenue Italia, se trouvent des anticaires qui exposent leur marchandise directement sur le trottoir devant leurs boutiques. Un aspect vintage qui donne également du charme au quartier dans sa globalité.
 
→ Providencia : le quartier résidentiel de la ville mais aussi le quartier (du moins une partie) qui abrite Sanhattan. Le Santiago de Manhattan, son quartier d’affaires et ses grattes-ciel. Le plus connu est la tour de Costanera Center, devenue en mai 2010, le gratte ciel le plus élevé d’amérique latine (300m de haut et 60 étages). La tour dispose d’un observatoire qui permet, si la journée n’est pas trop polluée, d’avoir l’une des plus belles vues sur la ville de Santiago. A ses pieds, se trouve un énorme centre commercial du même nom qui s’apparentent à ceux que vous trouvez en Europe. Le quartier est vaste, centralisé et assez chic avec de nombreux parcs.
 
      
 
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Où manger/boire un verre à Santiago ? Nos trois meilleures adresses 
 
→ Le peuyamen (barrio Bella Vista) : c’est un restaurant gastronomique spécialisé dans la cuisine Mapuche (peuple autochtone vivant au Chili / en Argentine avant l’arrivée des colons espagnols). Service en 4 ou en 6 plats et vous pouvez choisir le menu de la terre, de la mer, le mixte ou le végétarien. Tout est excellent, les prix sont toutefois un peu élevés (37€ le menu dégustation à 4 plats sans boissons et pourboire) mais nous n’avons pas regretté l’expérience. Le restaurant est toutefois assez fréquenté par les touristes et le personnel parle parfaitement anglais et espagnol ce qui permet à tous ou presque, d’avoir une expérience complète.
 
 
 
 
 
     
 
→ Casaluz restaurant : c’est également l’un de nos coups de cœur de Santiago, ce restaurant est situé à l’entrée du barrio italia en venant de Providencia. La cuisine est éclectique, fraîche et tout est vraiment délicieux. Certaines propositions sont audacieuses et vous y trouverez des propositions qui conviennent aussi bien aux amateurs de viande, de poissons, qu’aux végétariens. Les cocktails et les vins sont également très bien réalisés et conseillés. Le tout, servi dans un cadre moderne. Le patio est également très beau mais pensez à réserver si vous souhaitez y aller dîner car il est vite complet. 
 
  
 
→ Le Bocanariz (quartier Lastarria) : pour les amateurs de vins, ce restaurant en propose une grande diversité en provenance de toutes les régions du Chili. Nous avons juste pris un dessert dans ce restaurant mais il nous a été conseillé à plusieurs reprises. Pour manger, le restaurant offre également une grande panoplie de plats qui ont tous l'air plus bons les uns que les autres et des planches de charcuteries / fromages pour accompagner vos vins. Des dégustations sont également proposées. 
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Guide pratique pour se déplacer à Santiago 
 
→ Le métro / les bus :  
 
La carte BIP (équivalent du Navigo à Paris) : est obligatoire si vous souhaitez emprunter les réseaux de bus et de métro. Elle ne s’achète que dans les stations de métro et coûte environ 1,55€. Si vous voyagez à deux et que vous comptez toujours l’utiliser ensemble, vous pouvez n’en prendre qu’une seule, il faudra simplement valider deux fois la carte. Lorsque vous validez la carte, vous avez deux heures pour voyager sur le réseau métro + bus. Attention toutefois : il y a comme une incohérence que nous ne comprenions pas, lors d’une correspondance bus, lorsque nous validions deux fois notre pass dans le bus après avoir pris le métro, nous étions débité sur la deuxième validation (pourtant indispensable car vous devez franchir des tourniquets pour monter dans le bus). Vous pouvez, à tout moment, consulter le solde de votre carte BIP sur internet à l'adresse suivante et en cas de solde insuffisant sur la carte, il est possible de  la recharger en ligne  (choisir mobired qui est utilisé pour les cartes bancaires de débit que nous avons en France). Ensuite, il faudra, télécharger l'application BIP et utiliser la technologie NFC de votre téléphone pour que la carte soit correctement rechargée. Il est aussi possible de recharger aux guichets des stations de métro mais les paiements devront obligatoirement se faire en espèces. 
 
Au niveau des prix : il y a trois tranches de tarifs en fonction des horaires auxquelles vous prenez le métro : période creuse (6H00 – 6H59 / 20H45 – 23H00) – pointe  (9H00 – 17H59 / 20H00 – 20H44) et super pointe (7H00 – 8H59 / 18H00 – 19H59). Et les tarifs au voyage varient entre 0,73€ et 0,83€. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le site internet du réseau de transport de Santiago
 
Votre trajet : le métro est plutôt simple à utiliser.  Il y a 5 couleurs de lignes et, comme en France, il faut vous fier au terminus pour prendre la ligne dans le bon sens. Vigilance toutefois lorsque vous prenez le métro en heure de pointe : tous les métros ne desservent pas toutes les stations. Certains désservent les "stations vertes", d'autres les "stations rouges", d'autres les deux… il faut alors se référer à la couleur du métro qui arrive, indépendamment de la couleur de la ligne que l'on emprunte. Il y a là une bonne gymnastique intellectuelle à pratiquer !
 
Sécurité : On s’est globalement toujours senti en sécurité dans le métro de Santiago. Ceci-dit, nous l’avons toujours utilisé de jour.
 
→ Les taxis :
On n’a jamais utilisé de taxis à Santiago. Ils ont plutôt mauvaise réputation. Une chilienne dans l’avion nous racontait qu’en taxi, il fallait toujours vérifier l’itinéraire du chauffeur pour être certains qu’il ne fait pas des tours pour nous rajouter du temps de route. Sur le groupe Facebook "Les Français au Chili", nous avions également lu pas mal d’histoires d’arnaques qui nous avaient découragées. On ne les a donc pas utilisé. Toutefois, si vous prenez les taxis officiels, vous n’aurez rien à craindre pour votre sécurité.
 
→ Uber :
On l’a pris une fois en arrivant à Santiago car notre avion a atterri assez tard. Tout s’est bien passé. Le système fonctionne très bien à Santiago et l’avantage c’est que vous connaissez le prix de la course à l’avance et que vous pourrez payer en carte bleue.
 
 
 
Bon voyage !
 




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Jordy

Vers l'inconnu et l'au delà

Avec **admiration**, **curiosité** et **émerveillement**, je suivrai votre voyage qui me semble audacieux et parsemé de superbes endroits. Votre expérience nous fournira de précieux conseils pour nos futurs voyages. Je vous souhaite une aventure inoubliable, et si le cœur vous en dit, je vous propose un jour ou l'autre de poser vos valises quelques jours en Suisse.

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