Après un retour éclair à Santiago du Chili pour vendre notre voiture, on a posé nos valises à La Paz. Pour éviter d'avoir à prendre un bus interminable et indirect qui nous ferait à nouveau traverser le Nord du Chili et la presque totalité de la Bolivie, on a choisi de rejoindre La Paz en avion. Un gain de temps donc, mais pas d'argent car les vols vers La Paz sont assez coûteux. D'autant plus que, comme nous n'avions pas trop d'idée de la date à laquelle nous serions libérés de la contrainte voiture, nous avons pris nos billets en dernière minute. 

Et pour être honnête, en voyant les prix, nous avons longtemps hésité à atterrir à La Paz plutôt que directement au Pérou (notre prochaine étape) où les vols étaient considérablement moins chers. On était en fait assez mitigé de ce que nous avions pu lire sur la ville (du très positif mais aussi du très négatif). On a finalement voulu se faire notre propre avis. Et avant toute chose, on voudrait souligner que nous avons adoré La Paz. On a été surpris positivement par cette ville colorée, par son métro téléphérique ultramoderne qui côtoie des traditions séculaires, dans un pays qui peu à peu tend à se moderniser. 

La Paz : ville d'altitude - mal des montagnes

La Paz est située à 3 700 mètres d'altitude, c'est la capitale la plus haute du monde. Et Santiago d'où nous venions est, comme Paris, au niveau de la mer. Si nous étions en altitude quelques jours auparavant, nous avions quand même un doute sur le fait que nos corps soient toujours bien acclimatés. En Bolivie, le mal d'altitude est si fréquent que les boliviens lui ont donné un nom : le sorochi. Les sorochi pills sont d'ailleurs les médicaments censés soigner ce mal. De notre côté, nous avons été chanceux car à part quelques essoufflements (surtout pour monter quotidiennement les 4 étages de notre auberge de jeunesse), nous n'avons pas ressenti les effets du mal d'altitude cette fois. Il est néanmoins recommandé de passer quelques jours à La Paz avant de partir en découvrir ses environs (souvent encore plus haut en altitude), histoire de pouvoir correctement s'acclimater. En cas de symptomes importants (maux de tête prolongés, vomissements,..), il est conseillé de redescendre rapidement pour en déminuer les effets. 

 

Quoi faire à La Paz ? 

→ Découvrir La Paz en la survolant en téléphérique : le téléphérique de La Paz fête, en cette année 2024, ses 10 ans d'existence. Créé par une société suisse, il possède désormais 10 lignes qui ont permis de connecter toute la ville et de véritablement changer la vie de ses habitants. Le téléphérique à La Paz, c'est un peu comme le métro à Paris et l'objectif initial de sa construction, couplé à son accessibilité, était de permettre de dépolluer la ville et de la relier à El Alto qui est en réalité la deuxième ville la plus peuplée de Bolivie après Santa Cruz de la Sierra (Oui, La Paz n'est que troisième). 

Le téléphérique est donc un bon moyen, sûre, pour découvrir la ville et en avoir un premier aperçu. Dans le cabines, on peut admirer des panoramas saisissants : les toits de la ville en contrebas, les sommets enneigés des Andes ainsi que les paysages spectaculaires de la vallée de La Paz. Chaque voyage coûte 0,30 € mais il est nécessaire de racheter un billet à chaque connexion. En cas de connexion immédiate, il est toutefois possible d'acheter un billet incluant la connexion à un prix préférentiel. L'utilisation du téléphérique est assez simple et voici les lignes que nous avons préférées.

        

- La ligne rouge est la plus jolie et spectaculaire du téléphérique de La Paz. Elle se prend depuis Taypi'Uta (qui se trouve assez proche de la plaza centrale de San Francisco) pour rejoindre El Alto. En chemin, on traverse le grand cimetière général de La Paz et le quartier Chu Alluma, connu pour son street art et ses bâtiments emblématiques et colorés. A une dizaine de minutes de marche de la station d'El Alto, plusieurs miradors offrent des vues spectaculaires sur la ville de La Paz. Si votre ascension tombe un dimanche, il sera également possible d'avoir une vue imprenable sur le gigantesque marché d'El Alto. Nous n'y avons personnellement eu aucun soucis et on ne s'est jamais senti en insécurité en Bolivie mais des vols à la tire sont régulièrement signalés à El Alto.

    

- La ligne bleue : est une ligne qui n'est, à ce stade, pas particulièrement touristique. Elle est toutefois intéressante parce qu'elle passe au-dessus de la ville d'El Alto et elle permet d'admirer les constructions typiques et pittoresques  que l'on nomme les Cholets. Si les cholets de Villa Adela (un autre quartier) sont ceux qui apparaissent sur toutes les photos, ceux de la ligne bleue constituent une belle opportunité, peu coûteuse de pouvoir en admirer quelques-uns.  

- La ligne jaune permet de découvrir le quartier de Sopocachi où l'on trouve les meilleurs restaurants pour déjeuner à La Paz. Cette ligne offre également de très beaux panoramas sur les sommets enneigés environnants et sur le Mont Illiamani qui est le 2ème sommet le plus haut sommet de Bolivie. 

→ Les rues Sagarnada et Linares du centre ville : ce sont les principales rues touristiques de la capitale bolivienne. C'est d'ailleurs à proximité de ces rues que l'on trouve la plupart des hôtels et agences de tourisme de la ville. Ces rues, bien que très fréquentées, restent agréables car majoritairement piétonnes et assez isolées du bruit ambiant de la ville. Elles sont reconnaissables à leurs ombrelles colorées en hauteur et aux nombreuses boutiques de souvenirs qui s'y trouvent. L'entrée de la rue Linares est également connu pour abriter le très célèbre marché aux sorcières.

   

→ Le marché aux sorcières : pour être honnêtes, nous n'avons pas beaucoup adhéré à cet endroit où l'on vend toute sorte d'objets rituels et de pratique de rites magiques de la culture aymara (un des peuples fondateurs de la culture bolivienne actuelle). On comprend que le poids des traditions y reste encore prépondérant, mais on y a personnellement été assez incommodé par les fœtus de lamas qui sont exposés à l'entrée de l'ensemble de ces officines. Même si à l'inverse des guanacos ou des vigognes, les lamas ne sont pas sauvages, on préfère tout de même les voir gambader dans les près.

    

→ Les places Murillo et San Francisco : les deux places centrales de la ville. La place Murillo réunit dans un même endroit une immense cathédrale, le palais présidentiel et le congrès national. La plaza Murillo est également peuplée de statues de personnalités historiques de toutes les époques de l'histoire de la Bolivie. Autour de la place, de très nombreux stands de rues qui proposent les fameux empanadas Salteña. La place Francisco abrite, quant à elle, la très belle église San Francisco. Le soir, la place y est souvent très animée et les boliviens aiment y faire des spectacles.

    

→ Voir un combat de Cholitas : les cholitas sont ces femmes bolivienne habillées en tenue traditionnelle. On en croise encore beaucoup en Bolivie surtout dans les campagnes, elles portent généralement de longues tresses noires, un chapeau melon et des jupes bouffantes (pas pratique dans le bus, si vous êtes à côté, vous devrez céder la moitié de votre siège). Les combats de Cholitas qui s’apparentent à de la lutte sont de plus en plus prisés en Bolivie et attirent une clientèle internationale mais aussi bolivienne. Les spectacles sont organisés deux soirs par semaine les mercredis et les dimanches et se tiennent dans la commune de El Alto. Malheureusement, nous n'avons pas pu y assister mais on en en a entendu du bien. L'entrée et le déplacement jusqu'à la ville de El Alto coûte une vingtaine d'euros.

→ Parcourir la rue Jaen et découvrir ses édifices coloniaux : il s'agit d'une rue piétonne préservée au coeur de La Paz, où l'héritage architectural des espagnols est encore très présent. Bâtiments aux façades colorées, lanternes et balcons en fer forgé, la rue contraste avec le reste de la ville. La rue est toutefois très courte.

    

A faire dans les environs de La Paz

 Vallée de las animas : cet endroit est encore assez préservé, car peu connu des touristes, bien que de plus en plus plébiscité par les boliviens. La vallée de las animas (vallée des esprits) doit son nom au fait que ces formations géologiques en formes d’aiguilles, laissaient penser aux anciens peuples qu’il s’agissait d’esprits pétrifiés. Située dans les environs de La Paz à 4 000 m d’altitude, cette randonnée de 3 heures (en prenant son temps en raison de l’altitude) permet d’avoir de sublimes vues sur ces formations géologiques. En contrebas de la visite, on aperçoit, au loin, la ville de La Paz. On conseille d’y aller en soirée pour assister au coucher du soleil qui s’abat sur les roches, laissant apparaître de très jolies couleurs.

Toutes les agences de La Paz proposent désormais cette excursion pour un peu moins d’une trentaine d’euros. Si vous avez un véhicule personnel, il est aussi possible de vous y rendre par vos propres moyens. Le sentier est balisé, vous ne risquez donc pas de vous perdre. Cette excursion ressemble également à la vallée de la lune (qui est d'ailleurs légèrement moins chère et beaucoup plus prisée des touristes). Outre le fait que l'endroit soit beaucoup plus touristique, on nous a également dit qu'il était beaucoup moins joli que la Vallée de las Animas.

   

→ Charquini et la Laguna Esmeralda : c’est notre coup de cœur de nos 4 jours à La Paz. La laguna Esmeralda est une bonne première randonnée permettant de vous acclimater si vous souhaitez ensuite tenter l’ascension du pic Austria ou du Huyuna Potosi qui est le plus haut sommet de Bolivie. 

Le sentier de randonnée dure environ une heure aller (30 minutes au retour). L’ascension n’est techniquement pas très difficile mais le rythme est fortement ralenti par l’altitude. On atteint 5000 mètres au niveau de la laguna, l’air se raréfie et on éprouve pas mal de difficultés à respirer. En haut, le spectacle est vraiment splendide. La lagune (qui s’est formée aux pieds d’un ancien glacier) est de couleur émeraude. Nous nous sentons véritablement chanceux de pouvoir être ici, presque seuls aux pieds d’une telle merveille.

Aucun transport en commun n’existe depuis La Paz pour rejoindre la Laguna Charquini. A moins de posséder un véhicule, il faut donc prendre une excursion organisée pour s’y rendre. Et attention si vous avez votre propre véhicule : les propriétaires de l’endroit à qui vous payez un droit d’entrée doivent normalement vous refuser l’entrée si vous n’êtes pas accompagnés d’un guide. Des accidents ont déjà eu lieu, entraînant des morts (liés au manque de précautions de certains Boliviens qui n’ont pas respecté certaines règles). Nous avons croisé des voyageurs autonomes quand nous y étions mais notre guide a bien insisté sur le fait qu’ils auraient dû ne pas pouvoir rentrer.

L’excursion depuis La Paz est toutefois assez bon marché, il faut compter une vingtaine d’euros. Sur la route, on s’arrête à deux reprises : aux abords d’un cimetière de mineurs tués par le gouvernement bolivien dans les années 1800 à la suite de protestations pour une revalorisation de leurs salaires. Et sur les bords d’une magnifique lagune colorée, qui doit ses couleurs aux minerais de cuivre de la région.

   

→ L’ascension de Huyuna Potosi / Pic Austria : un peu effrayés par l'altitude, nous n'en avons fait aucun des deux mais voici les informations que nous avions pu recueillir lors de notre réflexion. 

- Le mont Huyuna Potosi est l'un des sommets les plus célèbres et les plus beaux de Bolivie. Il fait partie du club très fermé des sommets qui atteignent plus de 6 000 mètres d'altitude (il fait exactement 6088 mètres) et une fois atteint, on peu profiter d'un superbe panorama sur la cordillère des Andes et même admirer au loin le lac Titicaca. De nombreuses agences à La Paz proposent son ascension. Il faut compter environ 3 jours d'ascension et être en très bonne condition physique (bien que les guides ne soient pas trop regardants). La randonnée est rendue difficile par le manque d'air en altitude et l'utilisation indispensable de piolets et de crampons sur certaines zones. Il n'est pas recommandé de tenter l'ascension juste après son arrivée à La Paz afin de prendre le temps de s'acclimater progressivement à l'altitude.

- Le pic Austria : est un sommet beaucoup plus facilement atteignable qui culmine tout de même à 5 320 mètres d'altitude. La randonnée se fait sur une journée et permet d'avoir de très beaux panoramas sur la cordillère Real. Un bon entraînement avant de tenter le Huyuna Potosi. 

Nous n'avons plus en tête les prix de ces deux ascensions mais toutes les agences des deux principales rues touristiques de La Paz les proposent. 

→ Départ pour les excursions dans la forêt amazonienne : nous avions été en Amazonie lors de notre voyage au Brésil il y a 5 ans. C’était l’un des meilleurs souvenirs de voyage de Quentin qui avait adoré cet endroit et espérait pouvoir retourner dans la forêt pendant notre tour du monde. Bon, tout ne s’est pas exactement passé comme prévu.

Quand on a commencé à prospecter les excursions dans les différentes agences en Bolivie tout d’abord, puis au Pérou ensuite, on s’est aperçu que les programmes de ces excursions étaient tous les mêmes, et incluaient : un séjour dans des lodges au milieu de la forêt (plus ou moins bien en fonction du standing d’excursion que vous choisissez), des balades en barques sur l’Amazone à la recherche de la faune locale (surtout des oiseaux et des insectes, quelques singes, des perroquets, …), des excursions de nuit à la recherche d’insectes et de caïmans., une immersion au sein d’une communauté locale. Le tout, avec les explications d’un guide natif de la forêt, qui vous en apprendra davantage sur les plantes, la faune,…

A cela plusieurs variantes en fonction des pays : la possibilité de nager avec des dauphins (non sauvages), de pêcher des piranhas ou encore d’aller dans des réserves qui promeuvent la protection des oiseaux de la zone.

Beaucoup choisissent de faire ces immersions en Bolivie car c’est ici qu'elles sont moins cheres (et l'écart est parfois important entre les pays). Les excursions pour la foret ne partent que de La Paz ou Cochabamba puisqu’il est nécessaire de prendre un bus jusqu’à Rurrenabaque, la ville la plus proche de l’Amazonie et ces liaisons (en bus ou en avion) ne sont disponibles que depuis La Paz ou Cochabamaba. Il faut donc rajouter les prix de ces transferts aux prix communiqués par les agences. 

Dans notre cas, on aurait souhaité un programme à la carte reprenant uniquement les activités qui nous avaient plues, ce qu’il n’était pas possible de faire. On n'est pas très fan de l’exploitation des dauphins en Bolivie (pas systématique cependant d'après ce que nous avons entendu) et on trouve que l’immersion dans les communautés locales s’apparente un peu à du voyeurisme. Et en plus de cela, au Pérou, les guides n’étaient pas très vendeurs et nous disaient qu’en cas de pluie, il était impossible de voir toute sorte d’animaux. En pleine saison des pluies, on a donc préféré rester sur notre immersion plus que positive en Amazonie brésilienne et faire autre chose durant notre tour du monde. Mais nous l’aurions fait si nous n’y avions pas été, car comme nous, de nombreux touristes que nous avons rencontrés parlent de leur immersion dans la forêt comme l’un de leur meilleur souvenir de voyage en Bolivie ou au Pérou.

        

Où manger à La Paz ? 

Souvent boudée au profit de son voisin péruvien, la Bolivie rattrape son retard en termes de gastronomie et voit fleurir dans sa capitale de nombreux restaurants gastronomiques, tenus souvent pas de jeunes chefs qui mettent la cuisine bolivienne à l'honneur. Voici les deux qui sont le plus revenus dans nos recherches : 

- Popular Cocina Boliviana : serait le meilleur restaurant de La Paz d'après TripAdvisor et de nombreux touristes. Ce restaurant propose un menu gastronomique haut de gamme entrée/plat/dessert pour moins de 10 €. Nous ne l'avons pas testé car le restaurant est ouvert seulement le midi (et nous n'étions souvent pas à proximité) et il est nécessaire d'y réserver au moins deux jours à l'avance pour espérer avoir une table. 

- Mi Chola : une autre alternative gastronomique que nous avons testé et adoré. Le restaurant propose un service en 8 étapes (que l'on peut choisir avec ou sans vins). Le menu est plus onéreux que celui de Popular cocina Boliviana mais tout y est aussi beau que bon. Pour une meilleure expérience, les serveurs parlent tous anglais et espagnol et certains parlent même français. Il est souvent complet, nous n'avions toutefois pas réservé quand nous y sommes allés. 

        

Le lac Titicaca  

Berçée depuis toute petite aux compétitions de Pekin Express, j'ai toujours voulu aller visiter le lac Titicaca. Situé dans la cordillère des Andes, ce lac, qui marque la frontière entre la Bolivie et le Pérou m'a toujours fasciné. Sans doute parce qu'il s'agit du plus grand et du plus haut lac navigable du monde.

En moins d'une semaine, on a visité les deux côtés de ce lac et on a véritablement été surpris par le mode de vie des populations, qui continuent d'y vivre en conservant leurs traditions, vieilles de milliers d'années.

Comment rejoindre le lac Titicaca depuis La Paz ? 

Il est 7 heures quand nous quittons notre hôtel de La Paz. On aurait dû s’en douter avant, mais aujourd’hui, c’est jour de fête et la capitaine bolivienne a majoritairement été rendue piétonne ce qui complexifie énormément la circulation. Impossible donc de trouver un Uber ou même un taxi qui accepte de nous déposer au terminal de bus. Il nous reste une heure pour l’atteindre et nous sommes environ à 35 minutes. Ça devrait le faire, mais il ne faut pas traîner, d’autant que l’on transporte nos sacs à dos qui clairement, ne sont pas adaptés, à faire autant de marche.

Après avoir bien râlé, on finit enfin par atteindre le terminal, 10 minutes environ avant le départ du bus, qui partira finalement avec une vingtaine de minutes de retard. Les bus entre La Paz et Copacabana, porte d’entrée vers le lac Titicaca côté bolivien sont très fréquents. Nous avions acheté nos billets de bus en avance sur internet pour être sûre d’avoir de la place, mais il est aussi possible d’acheter ses billets le jour même, au comptoir de la compagnie de bus.

En quittant La Paz, la société qui gère le terminal nous demande de payer la taxe de la gare routière. On pensait que c’était inclus dans le prix du bus mais on voit tous les boliviens sortir leur portefeuille, donc on s’exécute. Le trajet dure environ 3 heures et combine de la route, un bateau et, à nouveau de la route. On finit par arriver à Copacabana vers 12 heures. Très grande précaution toutefois dans les bus en Bolivie : nous avons entendu beaucoup d'histoires de vols. Plusieurs conseils donc : pendant les trajets de nuit au Pérou notamment, on mettait nos objets de valeur dans nos sacs de couchage pour éviter de nous les faire voler. Et en soute, quand ils ne distribuaient pas de ticket, on les mettait sous house et parfois, quand on n'avait pas trop confiance, on les attachait entre eux, ce qui complexifiait le vol parce que partir en courant avec une trentaine de kilos à bout de bras, ce n'est pas évident. 

Il est également possible de rejoindre la ville de Copacabana depuis son équivalent au Pérou : Puno. Les bus mettent 3 heures en temps de parcours et sont, si vous n'êtes pas malchanceux comme nous et que le bus ne se met pas littéralement à cramer pendant votre voyage, plutôt confortables. Ils font un arrêt à la frontière des deux côtés pour que vous puissiez y faire tamponner vos passeports et le prix de ces bus coûte 8€. En général, ce sont des bus presque exclusivement empruntés par les touristes. Les prix peuvent donc vite grimper en fonction agences auxquelles vous demandez. N'hésitez donc pas à en faire plusieurs avant d'acheter votre billet, toutes les boutiques de la rue principale de Copacabana proposent ces transferts. 

La ville de Copacabana : porte d'entrée sur le lac Titicaca

Pour être franc, la ville de Copacabana, n’a que assez peu d’intérêt si ce n’est d’être la porte d’entrée sur le lac Titicaca côté Bolivien. Si vous disposez d’une après-midi dans la ville, il est toutefois intéressant de se rendre sur son mirador (le cerro el Calvario) qui permet d’avoir une vue d’ensemble sur la baie de Copacabana. Le sentier de randonnée met environ 30/45 minutes jusqu’au sommet. Compter donc 1h30 aller/retour pour vous y rendre, plus le temps sur place. Nous n'avons pas eu le temps d'y aller mais les photos que nous en avons vu valaient le coup d’œil. 

Autre point d'intérêt de la ville si vous disposez d'encore un peu de temps : la basilique notre dame de Copacabana. Un sanctuaire aux allures coloniales implanté par les espagnols au 16ème siècle. L'édifice est grandiose pour la petite ville de Copacabana. 

Isla del sol : la plus grande île du lac Titicaca, lui même plus haut lac du monde 

Isla del Sol, c'est la plus grande île du lac Titicaca. Grande de 10 km de long sur près de 6 km de large, cette île du soleil est particulièrement tranquille car tous les transports motorisés y sont proscrits. D'ailleurs, le temps semble s'être arrêté ici et les populations continuent de vivre principalement d'agriculture et de pêche (de culture) car contrairement à ce que l'on pourrait croire, les poissons natifs du lac Titicaca sont relativement petits. 

Comment aller sur Isla del Sol ? 

Il est assez facile de se rendre sur Isla del Sol. Pour cela, il faut prendre un bateau à 8 heures ou 13 heures au départ de Copacabana. Pour acheter vos billets, vous trouverez des dizaines de vendeurs à la sortie du bus qui proposent presque tous les billets au même prix. On vous conseille cependant d'y acheter l'aller et le retour car une fois sur Isla del Sol, il n'y a qu'un seul guichet de vente et ils pratiquent les prix qu'ils veulent (on en a fait l'amère expérience). A noter que si, pour une raison ou une autre, vous arrivez après le départ des bateaux traditionnels, de nombreux conducteurs de bateaux vous proposeront le trajet pour un prix toutefois bien plus chère. Le mieux dans ce cas, est de vous grouper à d'autres voyageurs afin de diviser les prix. Sinon, il est aussi tout à fait possible de dormir à Copacabana. 

Quelques conseils pour en profiter au mieux : 

Laisser un maximum vos bagages à Copacabana : en fonction de l'emplacement de votre hôtel, deux arrêts sont proposés sur Isla del sol : le temple du soleil ou Comunidad Yumani. Dans les deux cas, les escaliers sont très raides. Par exemple, notre hôtel n'était pas au plus haut de l'île mais il nous a fallu monter 40 minutes d'escaliers pour y arriver. Autant vous dire qu'avec nos sacs à dos qui doivent environ peser 15 kilos chacun, cela aurait été mission impossible. Contrairement à ce que nous avait dit notre hôtel, il existe une boutique à Copacabana qui se charge de faire consigne à bagages. De notre côté, nous les avons laissé dans le local du gentil monsieur qui nous a vendu les billets de bateau. Il nous a proposé ce service gracieusement, on lui a laissé un pourboire après avoir récupéré nos bagages. La dernière solution serait de demander à votre hôtel, si vous passer une nuit à Copacabana, ce qui n'était pas notre cas. Il n'y a pas de route et donc pas de taxis sur l'île. Si vous ne parvenez pas à vous séparer de vos bagages, il est toutefois possible de louer un âne qui se chargera de monter vos valises jusqu'à votre hôtel.
 
Dormir une nuit sur l'île : c'est le conseil que l'on nous avait donné et que l'on réitère, passer une nuit sur l'île permet d'avoir le temps de découvrir l'île à pied mais aussi d'assister au lever et au coucher du soleil qui sont deux moments à part sur cette île. On dit que les levers de soleil sur le lac Titicaca sont plus beaux au Pérou et que les couchers de soleils meilleurs en Bolivie. Outre les paysages, passer une nuit sur l'île permet de profiter du calme absolu et de véritablement se reposer. Ceci étant, on ne conseille pas pour autant d'y rester une semaine car les activités sur l'île sont assez limitées. 
 
Ticket d'entrée sur l'île : on n'a plus le prix en tête mais il y a un droit d'entrée sur l'île. N'oubliez donc pas de prendre des espèces car la carte bleue est, pour l'instant, presque inexistante sur l'île.
 

Quoi faire sur l'île ?

Principalement de la randonnée : absence de moyen de transport oblige, il vous faudra parcourir des kilomètres à pieds pour apprécier au mieux l'île du soleil. L'île est vallonnée, escarpée mais surtout, elle offre des vues à couper le souffle sur le lac Titicaca. Pour faire une petite pause ? apportez vos maillots de bain. Les seules plages de la Bolivie se trouvent aux bords du lac Titicaca.

→ La randonnée du Nord au Sud de l'île : il s'agit de la randonnée la plus prisée de l'île car elle permet d'avoir le plus grand aperçu des panoramas qu'elle a à offrir. Il faut compter environ 3 heures pour la parcourir du Nord au Sud. On vous conseille donc le plus possible de prendre un hôtel entre les deux, ce qui devrait vous permettre de faire un côté de l'île en arrivant et l'autre moitié le lendemain. 
 
→ Parmi les sites de l'île que nous avons préféré : 
 
- Plusieurs sites incas aux quatre coins de l'île : le temple du soleil, les escaliers de Yumani, le labyrinthe de Chincana et la table Incas. 
 
- Le mirador Palla Khasa : un endroit superbe notamment au coucher du soleil. Il est positionné sur l'une des extrémités de l'île et permet d'avoir de belles vues sur la ville principale de l'île du soleil et ses cultures en terrasse, un beau panorama sur le lac Titicaca et en toile de fond : les sommets enneigés des Andes. 
 
- Prendre un bateau pour aller sur l'île d'en face faite en roseau : nous n'avions pas prévu d'y faire un tour mais comme nous n'avions pas acheté nos billets de bateaux aller/retour au départ de Copacabana, nous avons voulu prendre le premier bateau en partance à notre arrivée au port. Le vendeur en a profité pour faire payer presque 1/3 de plus que le prix du billet classique et comme il ne s'agissait pas du bateau régulier (et donc directe jusqu'à Copacabana), un arrêt sur l'île d'en face faite de Roseau était inclus. Sur place un restaurant et une plage, en plus du sol en roseau, typique du lac Titicaca. Si votre bateau s'y arrête tant mieux mais ce n'est, à notre avis, pas un arrêt à ajouter à votre planning. Les îles en roseau sont beaucoup plus authentiques du côté péruvien. 
 
Où dormir sur l'île du soleil ?
On a adoré notre hôtel (hostal Inti Wayra) donc on vous le conseille les yeux fermés. Les vues depuis la chambre étaient à couper le souffle (ouvrez simplement les rideaux pour le lever du soleil et assistez-y depuis votre lit), le petit déjeuner était très bon (ce qui est plutôt rare en Bolivie où les petits déjeuners sont généralement assez standardisés) et la chambre très confortable. 

 





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