Après une semaine et demie sur la Carretera Austral et en Patagonie chilienne, on a franchi la frontière argentine direction Ushuaïa. On vous l’avait déjà raconté dans notre article sur la Patagonie chilienne (qui se trouve ici si vous ne l'avez pas lu), notre objectif initial était de descendre jusqu’à Ushuaïa depuis Santiago en grande partie côté chilien, puis de remonter par l’Argentine jusqu’à San Carlos de Bariloche. On vous raconte ici la deuxième partie de notre parcours, côté argentin.
La route 40 : qui traverse l'Argentine du Nord au Sud
Après Puerto Rio Tranquilo et ses capillas de marmol, nous avons donc quitté la Carretera Austral pour rejoindre le poste frontière de Chile Chico (côté chilien) et son équivalent argentin, le village de Perito Moreno. La fin de voyage sur la Carretera Austral a été laborieuse : bien qu’absolument sublime, la route est en très mauvais état et nous avons mis plusieurs longues heures à rejoindre le poste frontière. Poste que nous avons finalement franchi sans encombre (le match de foot ayant éclipsé quelques vérifications en Argentine).
En Argentine, on a rejoint la ruta 40, cette route est l’équivalent, en Argentine, de la Carretera Austral au Chili à une exception près : elle est beaucoup plus longue, puisqu’elle s’étend sur plus de 5 000 km du Nord au Sud du pays.
La route 40 en Patagonie argentine, c’est-à-dire entre San Carlos de Bariloche et Ushuaïa, offre des paysages époustouflants, des plaines arides peuplées de guanacos aux montagnes majestueuses, en passant par des parcs nationaux, des villes pittoresques et des régions sauvages isolées. En bref, la route 40 est un incontournable de votre itinéraire en Patagonie argentine et nous on a adoré y passer ces 11 jours (quelques peu prolongés à cause de la perte du passeport de Coralie).
2 jours à El Chaltén
Après 7 heures de route sur la route 40 depuis le village de Perito Moreno, on bifurque sur la route 42, vers El Chaltén. Les paysages arides de la route 40, laissent peu à peu leur place à des paysages de montagnes. On aperçoit certains sommets enneigés des Andes. La météo venteuse mais ensoleillée de la journée se dégrade au fur et à mesure de notre avancée et le soleil disparaît peu à peu. Il est 19 heures quand nous arrivons à El Chaltén, avec une bonne heure et demie d’avance sur les prévisions de Google Maps et de Maps.me et cela, malgré une partie de route catastrophique et des rafales de vents extraordinaires.
La ville d’El Chaltén est un peu déroutante. Parce qu’elle est perdue au bout du monde, on ne s’attend pas à un tel déferlement de touristes, américains pour la plupart. Les prix sont adaptés en conséquence. Le village dispose d’une grande variété de magasins proposant des produits pour les sports de plein air, mais aussi des hôtels et des restaurants en nombre. Les prix affichés sur Google ont tous triplé par rapport à il y a deux mois seulement : on connait l’inflation argentine mais là, c’est du délire.
En quelques mots, et même s’il s’agit d’une étape obligatoire pour le mythique Fitz Roy, nous n’avons personnellement pas beaucoup aimé cette ville. Une panne de voiture pour couronner le tout a fini de nous convaincre que nous n’aimions pas cet endroit. Mais bon, on ne vient pas à El Chaltén pour sa ville aux airs de village de montagne, on vient ici pour la grande diversité d’activités proposées dans le parc national des glaciers, parmi lesquelles le sommet du Fitz Roy (dans le top 3 de nos coups de coeur en Patagonie).
Quoi faire à El Chaltén ? Ou plutôt, où randonner ?
Si l’ascension du Fitz Roy est réputée très difficile voire presque impossible par des experts de la montagne, la majorité des randonneurs qui viennent à El Chaltén optent pour la célèbre randonnée à la journée « Laguna de Los Tres ». Si cette randonnée a autant la côte, c’est parce qu’elle offre des vues incroyables sur le célèbre sommet du Cerro (mont) Fitz Roy mais aussi de belles vues sur un lac, sur les sommets environnants et sur le glacier de Las Piedras. Pour accéder à son sommet en une journée (des treks sur plusieurs jours existent également mais la randonnée à la journée est généralement la plus prisée), deux solutions s’offrent à vous :
→ La randonnée depuis Hosteria del Pilar (parking gratuit en amont du pont « Puente Rio Electrico »). C’est l’option que nous avons choisie car après nos soucis de voiture, on est parti relativement tard à l’ascension du Fitz Roy. Des navettes qui font également le transfert entre le centre de El Chaltén et Hosteria del Pilar partent tous les jours à 8h, 9h30 et 12h. Les transferts coûtent environ 7 € (pour un aller seul - au retour, nous n'avons pas les horaires mais beaucoup de voyageurs font le choix de descendre directement à pieds au centre ville en empruntant le deuxième itinéraire possible afin de varier les paysages). Enfin, beaucoup d'hôtels proposent de vendre ce trajet mais sachez que si votre hôtel/auberge ne le propose pas, l'auberge / restaurant El Rancho, situé dans la rue principale de El Chaltén en vend mais il faut les réserver avant 20h pour le lendemain, à condition qu'il reste de la place (et en été, par jour de beau temps, il y a du monde).
Une fois sur le parking de Puente Rio Electrico, la randonnée démarre assez facilement. On emprunte un sentier, bordé par un cours d’eau avec vue, par temps dégagé, sur les sommets environnants et sur le glacier de Piedras Blancas. On pénètre ensuite dans le parc national des glaciers avant de s'enfoncer dans la forêt où se trouve un mirador sur le glacier. On n'a personnellement trouvé quelques points de vues bien plus beaux, juste après le mirador, légèrement à l'écart du chemin.
Après environ 2 heures 30 de marche, on atteint le camping Poincenot. Certains voyageurs font le choix d'y passer la nuit pour être en capacité d'assister au lever / coucher du soleil. Le camping est totalement gratuit (tout comme l'entrée du parc) mais très minimaliste : seules des toilettes sèches sont à disposition, ce qui impose de transporter avec soit son propre matériel de camping.
Une fois le camping franchi, c'est là que les difficultés commencent : après une dizaine de minutes faciles, ont atteint un premier panneau d’avertissement, nous informant qu’il est indispensable d’être en bonne condition physique pour pouvoir gravir cette dernière partie. Il est également déconseillé d’y aller de nuit ou par temps de neige. On confirme, pour l’avoir fait par beau temps, l’ascension est assez difficile donc il nous semble compliqué de grimper en se battant, en plus, avec les éléments. Il faut compter une bonne heure de marche avec un dénivelé de 400 m pendant 1 km pour arriver au lac. Le chemin n’est pas insurmontable mais il y a beaucoup d’endroits rendus glissants par les cours d’eau qui le traversent. Quant au terrain, il est particulièrement accidenté, on monte sur un terrain caillouteux, en assez mauvais état, et une pente très abrupte. La descente est d’ailleurs presque plus difficile que la montée, qui demande certes, un peu de souffle mais nécessite moins de vigilance permanente pour ne pas tomber.
On ne veut quand même pas vous décourager : si la dernière ascension est quelques peu difficile, elle est malgré tout faisable. Nous n’avons pas un niveau sportif démesuré et on n’a même pas eu de courbatures le lendemain. En haut, une vue à couper le souffle sur le sommet du Fitz Roy et son lac à condition, bien sûre que le ciel soit dégagé. On y reste facilement une heure pour admirer la vue époustouflante à 360°. Sans aucun doute, l’une des plus belles randonnées que nous ayons faite en Patagonie. On vous donne quand même nos statistiques que l’on a trouvé incroyables pour une randonnée: 28 km en une même journée. La randonnée en elle-même fait cependant près de 19 km et presque 8 heures de marche, auquel nous avons ajouté un aller-retour à la station-service avec notre bidon d’essence.
→ Le sentier depuis le centre de El Chaltén : après le magasin Viento Oeste, qui est pratiquement le dernier magasin du village, on accède presque aussitôt au parc des glaciers. Cette solution est économique et présente l’avantage d’être accessible depuis le centre de la ville où l'on est, de toute façon, obligés de loger. Le sentier fait 22 km et s’il grimpe durant les deux premiers kilomètres, la suite jusqu’au camping Poincenot est relativement plate. Ce deuxième sentier longe la laguna Capri et les deux itinéraires se rejoignent un peu avant le camping lorsque l'on vient d’El Chaltén.
→ Prolonger la randonnée : même si la dernière montée est un peu abrupte, on vous conseille de ne pas vous arrêter directement. S'il est évident qu'à ce stade, les paysages sont déjà extraordinaires, d'autres points de vue sur le mont Fitz Roy sont également à portée de main. Pour cela, vous pouvez grimper sur le petit sommet sur la gauche, pour avoir une vue sur les autres lagunes en contre-bas. Quelques minutes d'efforts supplémentaires qui valent le coup.
Sur les horaires d’ascension d’El Fitz Roy
Nous avions beaucoup lu qu’il était préférable de démarrer tôt l’ascension pour éviter la foule. L’idée étant d’arriver avant les bus effectuant les transferts, histoire de pouvoir faire la randonnée plus tranquillement. On vous donne une autre version qui ira peut-être à l’encontre de la première : nous on est partis très tard (vers 11h), contraints par nos soucis de voiture. On a été particulièrement tranquilles à l’aller, beaucoup moins au retour puisque tout le monde ou presque essayait d’être descendu avant la tombée de la nuit. Mais surtout, la matinée étant très couverte, le temps s’est dégagé vers 13h, il était impossible d’apercevoir le sommet avant. On a vu des gens qui étaient montés le matin faire demi-tour sur la descente en apprenant que le temps s’était dégagé. Il est donc important d’écouter les conseils pour éviter le monde mais à notre sens le critère qui doit primer avant les autres est celui de la météo.
Autre randonnée à faire à El Chaltén :
Pour dépenser le peu d'énergie qu'il nous reste après la randonnée de Los Tres ou simplement parce que l'on a prévu quelques jours au parc national des glaciers, d'autres sentiers de randonnées sont disponibles. Parmi les plus célèbres :
→ Chorillo del Salto : cette randonnée fait 7 km aller - retour et dure environ 4 heures au total. D'un niveau très facile, le chemin mène à une belle cascade d'une vingtaine de mètres qui se jette dans une rivière.
2 jours à El Calafate
Situé à environ 3 heures de route de El Chaltén, le village d’El Calafate. Ce deuxième est quand même nettement plus grand que le premier et on le trouve, encore une fois personnellement, beaucoup plus agréable et mieux adapté pour accueillir autant de monde.
Sur le même modèle qu’à El Chaltén, on trouve à El Calafate, une rue principale du centre-ville avec une grande variété de commerces (supermarchés, boulangeries, chocolatiers, boutiques, marché d’artisanat, …) mais aussi pas mal d’agences proposant des excursions vers le Perito Moreno et même des excursions à la journée vers El Chaltén. S’il est agréable de se promener dans la ville à la fin d'une excursion, la visite de la ville nécessite d’y rester moins d’une demi-journée. En réalité, on vient surtout à El Calafate pour visiter le Perito Moreno. Ce glacier, qui se trouve également dans le parc national des glaciers est particulièrement célèbre puisqu'il appartient à la 3ème plus grande zone glacière du monde (après l'Antarctique et le Groenland) et qu'il est très facilement accessible. Pour s'y rendre, il faut compter environ 2 heures de route depuis la ville d'El Calafate. L'entrée du parc coûte 12 € (payable uniquement en espèces à l'entrée mais il est également possible de l'acheter en amont sur internet). Pour visiter cet imposant glacier : les possibilités sont nombreuses.
Que faire à Perito Moreno ?
→ La visite classique sur les passerelles : c’est le circuit classique et immanquable du parc, celui que chaque touriste qui vient voir le Perito Moreno fait. Il faut compter trois heures pour en faire le tour. 5 circuits sur des passerelles métalliques permettent d’avoir de multiples points de vue impressionnants sur le glacier qui s’étend sur une surface de 250 km² et possède une longueur de 30 kilomètres. Mais ce qui est le plus impressionnant lorsque l'on est sur ces passerelles, c’est d’entendre le bruit des bouts de glace se détacher du glacier et tomber dans la réserve d’eau juste en-dessous. Il est strictement interdit de s’en approcher et de franchir les barrières : en cas de détachement de gros morceaux de glacier, cela peut créer des vagues imposantes et dangereuses pour l’homme. Cette activité est incluse dans le prix d'entrée du ticket du parc.
→ La marche sur le glacier (mini trekking): cette activité est de plus en plus populaire en Argentine, malgré son prix, car elle est facilement accessible à tous. Avant, beaucoup de touristes faisaient le choix de plutôt privilégier le glacier Exploradores (moins cher) au Chili (situé dans le parc Laguna San Rafael). Mais en octobre 2023 et jusqu’à nouvel ordre, le gouvernement chilien a interdit ces excursions touristiques en raison d’une instabilité de cette partie du glacier (la plus accessible) qui pourrait mettre en danger la sécurité des voyageurs. Certaines agences continuent de les proposer en amenant les touristes sur des zones plus lointaines qui nécessitent de faire un trek préalable. Et avant toute réservation, ces agences insistent lourdement sur le niveau de difficulté (apparemment très important) et donnent une liste impressionnante de pré-requis sur votre bonne condition physique. On a donc personnellement pris un peu peur devant autant d’exigences et la météo n’étant pas favorable à une sortie de ce type, on y a donc renoncé au Chili et privilégié celle du Perito Moreno malgré un prix beaucoup plus élevé (130 € au glacier exploradores contre 210 € pour le Perito Moreno / 240 € si vous prenenez le transfert en bus jusqu'au parc).
Le tarif est unique puisqu’une seule compagnie est habilitée à assurer l’exploitation du parc en Argentine : elle se nomme Hielo y Aventura. Deux parcours sont accessibles : le mini-trekking et le mini-trekking 2. Les durées de marche sont identiques (1h30 sur le glacier environ et 1h30 de marche aller-retour pour accéder au glacier en bateau, vous équiper, vous présenter la région et une pause déjeuner). La différence réside sur le parcours en lui-même.
Autres activités à faire au Perito Moreno (pour plus d’infos) :
→ Le Big Ice : trek d’une journée un peu plus sportif que le premier comprenant deux heures de marche pour atteindre et revenir du glacier et 3 heures de marche sur le glacier. Le prix est également plus onéreux : 440 € par personne environ (transport exclus depuis El Chaltén).
→ Safari Azul : 105 €. Ce tour comprend la navigation depuis le même port de « bajo las sombras » jusqu’à une des extrémités du glacier et se poursuit par une randonnée d’une heure et demie à ses pieds. La visite inclue également un tour guidé des passerelles dans le prix.
→ Safari Nautique : 45 €. Tour de bateau d’une heure qui mène aux pieds du glacier.
La liste est non exhaustive. Nous savons, par exemple, que des excursions en Kayak sont également proposées pour s’approcher du glacier. Et d’autres doivent également exister.
Pour acheter vos excursions / activités au Perito Moreno, 3 solutions :
- Dans le centre ville d'El Calafate, de nombreuses agences de voyage proposent le mini trekking mais également d'autres activités que nous détaillons ci-dessus. Peu importe où l'on achète son excursion, elles sont toutes réalisées par Hielo & Aventura et les tarifs sont identiques quelques soit le vendeur.
3 jours à Ushuaïa
Arriver/quitter Ushuaïa depuis El Calafate/ Puerto Natales par la route, deux options :
→ En passant par Punta Arenas : le trajet est plus long mais on accepte généralement de faire un crochet à Punta Arenas pour y observer sa faune. A proximité de Punta Arenas, se trouve l'île Magdalena où habite l'une des plus grande colonie de manchots de Magellan au monde (environ 150.000 individus). Sauf que voilà, nous sommes en mars et malheureusement nous savons (pour en avoir fait l'expérience sur l'île de Chiloé) qu'à cette période de l'année, les manchots ont commencé leur migration et qu'il y a de fortes chances que nous puissions très peu les voir. Outre ses manchots (visibles donc d'octobre à mars), la ville en elle-même est assez moderne et ne dispose que peu d'intérêt touristique. Nous avons donc fait le choix de passer cette étape pour arriver plus vite à Ushuaïa.
Que faire dans la ville du bout du monde ?
→ La ville d'Ushuaïa :
Nous avons aimé l’atmosphère si particulière de ville du bout du monde où vivent 82 000 personnes toute l’année. Contrairement à ce que l’on peut en dire, nombreux sont les attraits touristiques de cette ville et ses environs, à condition d’avoir de la chance avec la météo. Nous y étions en fin d’été (début mars plus précisément), et si nous avons eu la chance d’avoir de belles journées, la météo menaçante nous a aussi obligé à renoncer à certaines randonnées et à lui dire au revoir un peu plus tôt que ce qui était prévu. A Ushuaïa, nous avons quand même bien aimé nous balader sur les bords du canal du Beagle et dans l’artère principale de la ville, l'Avenida San Martín, où se trouvent de nombreuses chocolateries mais aussi des restaurants et des boutiques de sport de plein air.
→ Une promenade en bateau sur le canal du Beagle : c’est l’un de nos coups de cœur de cette ville du bout du monde. Ces excursions sont vendues dans les petites cabanes en bois colorées situées en face de l’office de tourisme d’Ushuaïa (celui-là même où vous pouvez également faire tamponner vos passeports).
Plusieurs excursions sont proposées :
- Les plus courtes durent 3 heures environ et partent du port d’Ushuaïa. Elles permettent d’observer plusieurs îles où vit une colonie importante de lions de mer et de cormorans impériaux (au pelage qui ressemble fortement à celui des manchots), ainsi que le phare du bout du monde (celui du roman de Jules Vernes). Un dernier arrêt est également fait sur une île nommée Bridges qui offre de très belles vues sur les montagnes encadrant Ushuaïa. Ces promenades en bateau sont proposées soit en catamaran de 150 places soit sur des plus petits bateaux de 25 personnes. Nous n’avons pas eu cette chance, mais nombreux sont les voyageurs que nous avons croisés qui y ont vu des baleines. La sortie coûte 45 € par personne sur les gros bateaux et 5 € de plus sur les plus petits. Si vous n'avez pas pu voir des baleines sur le canal du Beagle, nous savons qu'il est possible d'en voir gratuitement à Playa larga, qui se trouve dans les environs d'Ushuaïa (à condition toutefois d'être patient).
- Les balades plus longues durent environ 5 heures et permettent en plus du programme décrit ci-dessus de rejoindre l’île Martillo, où vit une grande colonie de manchots de Magellan mais aussi des manchots de Papou, des manchots empereurs et des manchots royaux. Si toutes les agences proposent des tours de bateaux jusqu’à l’île Martillo, seule une à l’autorisation de pouvoir y faire débarquer les touristes : il s’agit de l’agence Piratour. Le débarquement sur l’île Martillo fait d’ailleurs l’objet d’une excursion dissociée de la croisière sur le canal du Beagle. Les départs se font en bus depuis les cabanes en bois du front de mer qui vendent ces excursions, et vous conduisent à un port secondaire d’où se fait le départ vers l’île Martillo. Nous n’avons personnellement pas expérimenté ces deux dernières excursions car nous avions déjà vu des manchots sur l’île de Chiloé et ces dernières sont très coûteuses (77 € la première et +/- 150 € la seconde).
→ Départs vers Puerto Williams : depuis le COVID, le Chili a fermé sa frontière maritime avec l’Argentine. Les excursions en bateau entre Ushuaïa et Puerto Williams ont donc majoritairement été suspendues (avant elles étaient vendues dans les mêmes cabanes qui ne vendent aujourd'hui plus que les excursions sur le canal du Beagle). Puerto Williams est la terre australe du bout du monde et il est désormais uniquement possible de s’y rendre depuis Punta Arenas mais il faut compter entre 180 et 230 € pour la traversée (en fonction du type de siège que vous choisissez). La traversée dure 32h et il n'y a qu'un seul ou deux bateaux par semaine dans chaque sens ce qui vous contraint également à y rester un certain temps. C'est la compagnie de bateau TABSA qui assure cette liaison. Depuis Ushuaïa, la compagnie Turismo Shila assurerait également une liaison quotidienne de 3 heures environ (combinaison de bateau + bus) qui coûte entre 120 et 160 €. Nous n'en n'avons testé aucune des deux, au regard des prix et du temps nécessaire sur place, nous avons préféré continuer notre route.
→ Départs pour l’Antartique : seuls 1 000 km séparent Ushuaïa de l'Antarctique, ce qui expliquent que les bateaux à destination de l'une des rares zones inhabitées du monde partent d'ici. Afin de protéger l'environnement fragile de la région, les navires de croisière sont limités en taille et le débarquement des passagers réglementé pour minimiser les impacts sur la flore locale. En raison de leur rareté donc, les prix de ces excursions sont très élevées : il faut compter plusieurs milliers d'euros pour embarquer sur ce type de croisière qui durent quelques jours (en générale entre 10 et 20). En chemin, les agences proposent plusieurs tyes d'arrêts sur les fjords de la Patagonie ou sur des îles proches telles que les Malouines. Les départs se font entre les mois d'octobre et de mars (décembre et janvier étant les mois les plus demandés) et plusieurs agences spécialisées proposent ces voyages (parmi lesquelles Australis qui nous a beaucoup été conseillée pour son sérieux).
→ Des randonnées proches d’Ushuaïa :
- Laguna Esmeralda (notre randonnée coup de coeur à Ushuaïa) : située à une douzaine de kilomètres d’Ushuaïa juste avant la station de sport d’hiver « Valle de Lobos », le sentier de la laguna Esmeralda est une randonnée relativement facile de 9 kilomètres (aller - retour) pour une durée de 4 heures au total. Le sentier commence dans la forêt qui borde la RN3, puis se poursuit sur les bords du río Esmeralda jusqu’à la lagune elle-même, réputée pour son eau vert émeraude. Le sentier est facilement boueux et enneigé une bonne partie de l’année, il est donc conseillé de porter des chaussures de randonnée. Cette randonnée est gratuite et les taxis peuvent vous y déposer pour environ 20 € aller - retour.
- Le parc de la Terre de Feu : situé à seulement une quinzaine de minutes en voiture d’Ushuaïa, ce parc offre des vues imprenables sur des montagnes, des forêts, mais aussi plusieurs chutes d’eau et glaciers. La faune est également bien représentée dans ce parc où l’on a croisé des chevaux, des guanacos et plusieurs renards de Magellan. Si ce parc est gigantesque, la partie ouverte au publique est en réalité assez réduite et le parc propose 6 sentiers de randonnées répartis sur l’ensemble de sa superficie. Pressés par le temps et contraints par la météo, nous n’en n’avons fait qu’un : celui de la costanera car c’est celui qui nous avait été conseillé par l’office du tourisme comme étant le plus joli. Il faut compter 4 heures au total pour le faire. La randonnée est relativement abordable pour tout le monde mais peut s’avérer glissante les lendemains de pluies ou en période de neige.
Si vous n’aimez pas beaucoup marcher ou que vous êtes pressés par le temps, il est également possible de faire les sentiers autour de Bahia Lapataia qui font tous entre 400 m et 3 km. Il y a également 6 chemins de randonnées, tous très courts qui permettent d’avoir un bel apperçu du parc en une demi-journée. Attention néanmoins, ces points étant desservis par les bus de touristes, il est possible que vous n’y soyez pas tous seuls en fonction de la période de l'année à laquelle vous vous y trouvez. L'entrée du parc coûte 12 € (le 1er jour - 18 € pour 2 jours) et pour vous y rendre depuis Ushuaïa, le moyen le plus simple est de louer une voiture. Des bus assurent la liaison mais nous avons entendu que leur fréquence est assez aléatoire et leur parcours ne dessert pas l'ensemble des circuits de randonnée. Dernière solution sinon : le stop. Nous avons croisé beaucoup de voyageurs sur le bord de la route. C'est toujours une bonne option dans cette zone réputée sûre, à condition toutefois d'avoir le temps.
Le train du bout du monde
Le train du bout du monde est une attraction à part, non incluse dans le ticket d'entrée du parc (bien qu'une partie du circuit se fasse à l'intérieur du parc : il faut donc également acheter l'entrée du parc). Son circuit fait 7 km et recrée une partie du trajet que faisait le vieux train utilisé par les prisonniers à Ushuaïa pour aller chercher du bois à emporter en ville. Le parcourt dure 45 minutes au total avec un arrêt à mi-chemin où il est possible de descendre et de marcher jusqu'à une cascade.
- Le glacier Martial : situé à seulement 7 km de la ville d’Ushuaïa, le glacier Marcial en est l’une de ces principales attractions. Lieu phare du ski et du snowboard l’hiver, il se positionne comme l’un des lieux les plus accessibles pour faire de la randonnée l’été. Situé à plus de 1000 m d’altitude, le glacier tire son nom d’une éxpédition scientifique française menée à la fin du 19ème siècle par Louis Ferdinand Martial. Pour s'y rendre depuis le centre d'ushuaïa, on peut emprunter la rue Louis Fernando Martial vers le Nord qui offre une vue panoramique sur la ville et sur le canal du Beagle. Une fois arrivés au parking, plusieurs sentiers de randonnées sont possibles parmi lesquels le mirador del glaciar (1h15 de marche au total) ou le mirador de las Lagunas (2h30 au total). Outre son accès facile depuis la ville, le glacier martial est intéressant puisqu'il dispose dès 800 m d'altitude d'une zone de neiges éternelles permettant au randonneurs de rapidement mettre les pieds dans la poudreuse. Dès le début du chemin, on s’aperçoit rapidement que l'on est dans l'ancien lit du glacier qui aurait reculé d'environ 70 hectares depuis la fin du 19ème siècle.
- La randonnée du glacier Vinciguerra : est également l'une des randonnées les plus prisées d'Ushuaïa parce qu'elle permet de façon économique et sans guide de pénétrer à l'intérieur d'une grotte glacière permettant de s'enfoncer à l'intérieur de l'imposant glacier. Le sentier nommé Laguna de Los Témpanos fait près de 12 km aller - retour et se révèle être accessible bien que particulièrement exigent. L'hiver, il est déconseillé d'y pénétrer en raison de possibles avalanches, de crevasses invisibles, ...).
3 jours à Puerto Madryn (en fonction de la saison) :
Nous ne l'avons pas compté dans notre itinéraire de 3 semaines en Patagonie, tout simplement car nous n'y sommes pas passés en raison de la mauvaise période de l'année à laquelle nous étions. Puerto Madryn possède un intérêt tout particulier puisque l'on peut y voir des baleines franches australes entre les mois de juin et novembre. Outre les baleines, la péninsule de Valdes, où est situé Puerto Madryn, abrite une faune très riche où il est possible de croiser des orques (entre septembre et avril), des manchots (entre août et avril), des lions/éléphants de mer et des dauphins qui eux, y sont présents à l'année. A noter enfin, que Puerto Madryn est une station balnéaire prisée en Argentine où il est également possible de passer quelques jours de repos l'été.
4 jours à San Carlos de Bariloche :
La ville de San Carlos de Bariloche se trouve pratiquement au même niveau que Puerto Montt au Chili et comme sa consœur, cette ville marque l'entrée en Patagonie argentine. La ville se trouve à 14 heures (soit 1 200 km au Sud de Mendoza et à 2 170 km d'Ushuaïa). Située dans la région des lacs, cette ville est très connue pour ses paysages de montagnes et ses lacs cristallins. La ville de 85 000 habitants dispose aussi d'un certain charme qui offre une ambiance alpine avec des boutiques, des restaurants et des chocolateries artisanales. Point d'alerte toutefois sur Bariloche : en arrivant dans la ville, nous avons été surpris de constater autant d'avertissements de voyageurs sur l'application iOverlander. Bien que la Patagonie soit globalement très calme, une petite délinquance existe à San Carlos de Bariloche et les bris de glace ou forçage de serrure sont très courants dans le centre ville et les principaux points touristiques. Campeurs : mieux vaut privilégier les parkings et campings payants ici et ne rien laisser de valeur de manière générale dans votre véhicule.
Que faire à Perito Moreno ?
→ Cerro la Bruitrera : randonnée d’environ 4 heures (aller - retour) située à 26 km de San Carlos de Bariloche. Nous avons adoré cet endroit. La randonnée monte légèrement à l’aller mais elle est largement accessible à tous. Tout au long de cette randonnée à ciel ouvert, de beaux paysages sur la vallée environnante et sur des montagnes aux couleurs bleutées. Mais le principal attrait de la zone, ce sont ces formations rocheuses qui servent de lieu de repos aux condors des Andes. Nous en avons vus quelques-uns nous survoler mais à certaines périodes de l’année, il serait possible d’en voir par dizaines. La randonnée débute au niveau de Estancia la Lucha, après une vingtaine de kilomètres sur un chemin de terre et de cailloux. Si nous y avons vu de petits véhicules, on conseille tout de même d’avoir un 4×4 parce que certaines parties sont un peu difficiles. Comme le sentier est situé sur un chemin privé, l’entrée coûte 6,50 € par personne pour les étrangers. Le propriétaire des lieux donne de nombreuses indications au début de la randonnée. En fin de randonnée, vous pourrez, pour quelques euros de plus, goûter leurs excellentes tortas fritas.
→ Le Circuito Chico : route panoramique sur une boucle d'une soixantaine de kilomètres qui comprend des arrêts à des points de vue spectaculaires comme le Cerro Campanario, les lacs Nahuel Huapi et Moreno, ainsi que sur les montagnes environnantes. Parmi les principaux points d'arrêts de cette boucle, que l'on a beaucoup aimé :
→ La route des 7 lacs : c'est l'une des routes emblématiques les plus populaires d'Argentine qui relie les villes de San martin de los Andes et Villa la Angostura. Comme son nom l'indique, elle passe par 7 lacs magnifiques, souvent entourés de forêts denses et de montagnes imposantes. En réalité, il n'y a pas 7 mais 11 lacs qui passent à proximité de cette route.
C'est dans ce parc situé dans les environs de Bariloche que se trouve le merveilleux Cerro Tronador (3 320 m d’altitude), un important volcan qui marque la frontière entre l'Argentine et le Chili.
Ce parc, divisé en 2 zones (la zone Nord et la zone Sud), compte une cinquantaine de circuits de randonnée (que vous pouvez consulter sur le site de la CONAF). Outre le Cerro Tronador, sur lequel se trouvent pas moins de 7 glaciers, le parc recense parmi ses principaux points d’intérêts : le lac Nahuel Huapi (un immense lac d’eau douce entouré de montagnes) et de nombreuses cascades impressionnantes, accessibles par plusieurs sentiers de randonnées.
De notre côté, nous avions déjà exploré la zone Nord du parc Nahuel Huapi gratuitement depuis Bariloche au cours du Circuito Chico et pendant la route des 7 lacs (décrits ci-dessus). Nous avons donc décidé de nous concentrer sur la zone Sud de Pampa Linda, celle qui se situe au plus proche du Cerro Tronador.
Pour rejoindre Pampa Linda, il faut faire 35 km de piste (le 4×4 n’est pas obligatoire) après le poste de la CONAF qui se trouve juste après la bifurcation avec la route 40. Le prix de l’entrée est de 6,50 €, payables uniquement en espèces. Et la piste est ouverte uniquement dans le sens de la montée entre 10h et 14h puis uniquement dans le sens de la descente entre 16h et 18h30. En dehors de ces horaires, la piste est accessible dans les deux sens. En chemin, plusieurs miradors avec des vues magnifiques parmi lesquels : Isla Corazón (traduisez une île en forme de cœur) ou le Ventisquero Negro (nommé ainsi en raison de ses icebergs de couleurs noires).
Une fois arrivés à Pampa Linda et en attendant 16h, de nombreuses options de randonnées sont possibles. Nous en avions choisi deux que nous avons trouvé très bien mais nous aurions adoré aller voir un des glaciers si nous avions eu plus de temps.
- Saltillo de las Nalcas : sentier très facile à travers la forêt d’une demi-heure environ aller - retour. La randonnée mène à une jolie cascade d’environ 40 m qui tire sa source de la fonte du glacier Ventisquero Negro.
- La Garganta del Diablo : le sentier se situe à quelque mètres de la base du cerro Tronador. La randonnée est plutôt facile et permet d’observer quelques cascades (toutefois moins impressionnantes que celle de Saltilla de las Nalcas) en chemin. Nous n’avons cependant pas pu aller au bout de cette randonnée jusqu’au mirador, qui était fermé lors de notre visite.
Attention : aucun transport publique ne dessert cette partie du parc. Il est donc nécessaire de louer un véhicule si vous souhaitez le visiter.
Où manger en Patagonie argentine ?
Difficile d'aller en Argentine sans aller au restaurant. On y mange très bien pour souvent pas très cher. Entre ses viandes et ses vins, on a souvent eu du mal à résister, même en tour du monde où on essaye pourtant limiter les frais. Ci-dessous quelques-uns des restaurants que l'on a beaucoup aimé.
→ A Ushuaïa :
La spécialité culinaire du coin : le king crabe que vous pourrez déguster au Viejo Marinero.
Guide pour visiter la Patagonie argentine :
Inflation / taux blue : comment économiser de l'argent en payant en espèces ?
Inflation : l'Argentine est frappée depuis plusieurs années maintenant par un très fort taux d'inflation qui fait varier les prix de façon permanente. Les prix des excursions / des hébergements ou des restaurants que vous trouvez sur internet / les blogs ne sont donc absolument pas fiables et peuvent varier du simple au double car ils ne sont pas mis à jour en même temps que la variation du taux.
Taux blue : comme nous ne sommes pas des experts en économie et qu'il existe des articles très bien documentés sur le sujet, nous ne rentrerons pas dans le détail du fonctionnement de ces deux taux. Ce qu'il faut toutefois en retenir :
Il existe deux taux de conversion du pesos argentin : le taux officiel, généralement utilisé lorsque vous retirez de l'argent à la banque ou que vous payez avec certaines cartes bancaires. Et le taux blue : le taux officieux, beaucoup plus intéressant. En raison du taux d'inflation très fort, les argentin sont donc fortement intéressés par les devises étrangères et vous appliquent donc des taux plus intéressants que le taux officiel pour avoir accès à ces devises, ce qui vous permet de faire des économies intéressantes à condition de tout payer en espèces. Les deux taux sont donc connus de tous. Par exemple : au taux officiel le 17/04 1 € = 887 pesos quand 1 € = 1 035 pesos au taux blue. Bon ça, c'est la théorie.
En pratique :
- La plupart des étrangers qui souhaitent avoir accès au taux blue choisissent Western Union. Le transfert d'argent est très facile, il suffit de créer un compte sur le site ou l'application Western Union avec une boîte mail, faire un paiement de la somme souhaitée par carte bleue et indiquer que vous souhaitez récupérer votre argent en liquide dans une agence Western Union. Le premier paiement est gratuit, les autres sont payants. Notre astuce : créer une nouvelle adresse mail à chaque fois que vous faites un transfert d'argent vous permet de bénéficier de ce premier paiement gratuit à chaque fois. Cette solution est souvent privilégiée parce que le taux Western Union est souvent légèrement plus intéressant encore que le taux blue. Exemple, quand le taux blue est à 1 € = 1 035 pesos, on peut avoir 1 € = 1 100 pesos sur Western Union. Vigilance cependant : sur le montant de vos transferts d'argent. Dans les villes plus petites où il n'y a qu'un seul ou deux bureaux Western Union, ils ne disposent généralement que peu de liquidités. Il est donc très fréquents qu'ils ne puissent pas vous donner le montant demandé et il n'est pas possible de retirer votre somme d'argent en plusieurs fois. On s'est fait avoir une fois à El Calafate, on vous conseille donc de demander le montant disponible avant de faire votre paiement sur le site. Dans tous les cas, vous pourrez annuler votre transfert et vous serez remboursé.
- Beaucoup de cartes internationales (nous n'avions toutefois que des cartes VISA) n'appliquent aucun des deux taux mais un taux positionné entre les deux, plus proche du blue dollar que du taux officiel. Pas de panique donc si vous n'avez pas d'espèces, payer par carte est toujours plus intéressant que de retirer de l'argent.
- Vigilance au change / paiement en devises (euros / dollars) : la plupart des restaurants / hôtels / auberges vous proposent soit du change en argentine, soit de payer dans vos devises (parfois contre une remise de quelques pourcents sur votre addition). C'est toutefois la dernière solution que l'on conseille (avant évidemment d'aller retirer de l'argent). Les argentins sont généralement plus intéressés par les dollars que par les euros, ils indexent donc le taux de conversion de l'euro comme s'il était systématiquement équivalent au dollar, ce qui est moins avantageux pour nous lorsque l'euro est plus fort. Et ils intègrent au taux de change une commission. Pendant les deux mois où nous sommes restés en argentine, on nous a presque systématiquement proposés dans les commerces un taux de change à 1 € = 1$ = 1 000 pesos argentin.
Météo : la période la plus favorable pour visiter la Patagonie s'étend entre les mois d'octobre et mars. Les mois de janvier et février étant les plus fréquentés en raison des vacances scolaires des enfants argentins et chiliens. Ceci étant, on reste en Patagonie et les températures sont rarement des plus clémentes. Il est donc fort probable que vous viviez les 4 saisons dans une même journée et il est rare que les températures dépassent les 10°C (notamment à Ushuaïa, un peu moins vrai dans le Nord de la Patagonie).
Budget : on a beau être en Argentine, on reste en Patagonie et les prix y sont particulièrement élevés. Les prix pratiqués dans cette région du monde sont incomparables à ceux qui sont proposés plus au Nord de l'Argentine et que ce soit pour se loger, se nourrir, se déplacer ou pour vos excursions, tout coûte particulièrement chère. Si vous voyagez avec un budget serré, il est donc conseillé de prendre un logement où vous pourrez vous faire à manger.
Transports : des liaisons par bus existent entre les principales destinations touristiques de la Patagonie argentine. Toutefois, les prix sont étonnament très élevés et il n'est pas rare de dépenser plus d'une centaine d'euros par personne sur certains trajets où les distances sont élevées. Et les trajets entre les destinations les plus prisées ne sont que très rarement directes, il faut prévoir de passer de longues heures dans les bus. Le stop peut être une bonne alternative économique dans cette région du monde réputée comme étant sûre à condition de prendre le temps de voyager. Et même si c'est catastrophique pour votre bilan carbone, regardez si des liaisons aériennes existent, car l'avion est parfois moins chère que le bus et cela peut vous permettre de gagner du temps et de vous économiser. À Ushuaïa, des transports publiques existent mais ils ne permettent que très rarement de relier les points d'intérêts touristiques. Ainsi, depuis l'aéroport ou pour se rendre sur les principaux sentiers de randonnées autour d'Ushuaïa, beaucoup de touristes que ne disposent pas d'un véhicule font le choix du taxi / Uber. Nous préférons ne pas communiquer de prix parce qu'ils sont trop soumis à l'inflation mais nous avons entendu que les prix restaient abordables. Essayez toutefois quand vous le pouvez de grouper vos courses avec d'autres voyageurs pour économiser quelques euros.
Où dormir (spécial van) : trouver un endroit où dormir en Argentine est souvent bien plus simple qu'au Chili. Toutefois, comme au Chili, on vous conseille l'application iOverlander qui répertorie les campings officiels, les lieux de campings sauvage, ainsi que pas mal d'informations pour trouver une laverie ou un endroit où prendre une douche. L'application permet d'y lire des commentaire d'anciens voyageurs et d'avoir des informations relativement à jour sur ces emplacements. En Argentine, on a beaucoup dormi dans les stations services YPF. Déjà, ils sont toujours assez tolérants avec les campeurs. Et en plus d'être gratuits, vous vous retrouvez généralement avec d'autres voyageurs et ces stations disposent presque toujours de douches chaudes (souvent gratuites, parfois payantes) bien plus propres que dans la plupart des campings.
Hola Coralie , Hola Quentin !!!! ...........maravillado por el blog de ustedes, fotos increíbles, lugares fantásticos (en Argentina todos conocidos por nosotros , sobre todo en Patagonia donde hemos viajado muchas veces , y no se si les había comentado que mi hermano vive ahí en Ushuaia hace ya casi 30 años .......así que hemos ido muchas veces a visitarlo, algunas en auto y otras en avión ) y con Coralie tenemos un mismo gusto , sacarnos fotos de espaldas priorizando , contemplando y maravillados por la vista del paisaje ....jajajaja. Todo muy bonito , lo que aún no conocemos es la carretera austral en Chile , ese es un viaje pendiente que tenemos. Una vez más los felicito por el viaje que están haciendo deseándoles mucha suerte y enviándoles un fuerte abrazo y un beso a ambos y sigan disfrutando de la vida !!!!!!! ........Oscar y Edit